28 février 2007

Divers

Je cherche le nom d'un film dont j'ai vu la bande annonce sur le Wrb, mais peine perdue alors je lance un message à mes éventuels lecteurs.
Il s'agit d'un film rélaisé apr une jeune femme, avec peu de matériel, c'est une sorte d'enquête sur le passé pour comprendre comment sa famille avait, dans le passé, vécu le fait qu'elle était une enfant battue. La réalisatrice a un nom breton. Au cours de son enquête, elle comprend plus ou moins que tout le monde savait mais que personne n'a rien dit et même qu'elle dérange certaines personnes en ravivant ces souvenirs.
Dans mon zapping vain pour trouver ce film, je suis tombée sur un billet formiadable sur la situation des profs contractuels. A côté, je suis une super-privilégiée. Le titre du billet est : Je ne craque plus, je me résigne.

25 février 2007

14 février 2007

Iridoyer

Iridoyer: v. intr. 1. Briller par irisations succssives et irrégulières. L'onde dorée iridoie sous la lune. 2. Fig. Déployer de l'esprit, pérorer avec aisance en société. Paul iridoie avec facilité lors des conseils d'administration. Note : le participe présent irrégulier "iridéant" est archaïque et on ne le trouve plus dans la langue moderne.

Souvenirs...

13 février 2007

Comment ne pas partir zen au boulot

Réveillez-vous à cinq heures quarante: c’est le muezzin qui s’en charge, appel à la prière. Vous pouvez dire un Notre Père par esprit de contradiction, ou parce que tant qu’à faire, comme disait Descartes, si c’est pas Dieu qui vient-à-toi, c’est qui peut z’aller à Jésus, priez et il en restera quelque chose. Bon. 5h45 : Vaisselle d’hier soir, parce que qu’on est un couple moderne mais bon, café, il n’en reste presque plus d’ailleurs, il faudrait aller au souk dimanche matin en reprenant le Grand du tennis pour en racheter (du café français s’entend, parce qu’on en trouve pas du bon dans les magasins, ou alors on trouve du français à prix d’or mais au souk on en trouve qui a franchit la douane on sait pas comment mais sans payer de taxe et il est vendu au même prix qu’à Leader Price). 6 h : Café. 6 h 10 : Préparation du contrôle des sixièmes (ensuite vous le laissez sur la table de salle à manger comme ça vous avez perdu du temps pour rien et il faudra tout recommencer au collège entre midi et deux). 6 h 30 : Entre temps connexion pour lire ses messages, réponses aux mails. 6 h 40 : impression définitive du contrôle des sixième. 6 h 45 : préparation du brevet blanc des 3ème, merci Eric Ranguin, 7 h : impression du brevet blanc des troisièmes.
7 h : L’Ours se réveille et va allumer la télé. Vous réveillez les enfants. 7 h 05 : Vous leur préparez le petit-dèj. L’Ours fait son café. 7 h 10 : Vous : salle de bains. 7h 20 : Dans la cuisine, vous distribuez les médicaments : fluidifiants, antihistaminiques, vitamines , etc. L’Ours a été faire son caca du matin dans la salle de bain et envisage de s’habiller. Maman, j’ai plus de vêtements. Bon. On récupère les vêtements aux endroits habituels (sous le lit, sous le bureau, entre le lit et le mur, sur la canapé – vous ne leur avez jamais enseigné à éparpiller leurs vêtements, notez le) et on réussit à retrouver à peu près tout (le petit a été récupérer son tee-shirt de foot dans la panier à linge mais vous vous en rendez compte à 7 h 30). 7 h 30 : l’Ours annonce qu’on va partir. Pas de panique. 7 h 35 : Maquillage (vous ne pouvez pas aller comme ça au collège, tout le monde va s’évanouir en vous voyant). 7 h 40 : Et les repas ? Vous transvasez le contenu de diverses boîtes plastocs dans d’autres boîtes plastocs. Vous donnez tout ça au Grand. 7h45 : Vous descendez, avec votre âne mort en guise de sac et le trieur bleu rempli de vos sept paquets de copies à corriger. Zut ; vous avez oublié vos lunettes. Eh bien, ce sera un jour sans lunettes.

11 février 2007

Deux jeunes filles

Deux jeunes filles, deux soeurs, me font lire l'arabe depuis un an. Charmantes et délicieuses, elles ont des traits de caractères qui s'affirmant un peu plus chaque jour me montrent toutes les difficultés du pays.
L'une d'entre elles est particulièrement douée : elle parle quatre langues et elle est en DEA (avec un vrai niveau DEA, pas un niveau pourri comme ici).
Néanmoins, elles sont toutes les deux paralysées et ne peuvent avancer. L'une d'entre elles arrive tous les dimanches, le ventre noué, avec des devoirs à rendre pour le lendemain et pour lesquelles elle n'a rien fait. Elle me répète, incantatoire : "je n'ai rien fait, je suis nulle, nulle, nulle..." je ne cesse de protester et elle rit un peu, gênée de ma tentative pour la consoler. "Mais je le sais, dit-elle, et c'est mon problème, c'est à moi de travailler et je ne le fais pas. oh mon Dieu, mon Dieu" et elle se prend la tête dans les mains.
Je l'ai envoyée aujourd'hui sur le site de la Boite à Images, elle a paru intéressée. C'est bon pour la culture, m'a-t-elle dit, avant d'ajouter : "Oh, je n'ai aucune culture, je suis nulle..." et c'est reparti.
La plus douée se regarde elle-même échouer, avec une lucidité désespérée. Il faut qu'elle termine son mémoire et elle ne le fait qu'avec une extrême lenteur. Elle voit l'estime de ses interlocuteurs occidentaux se transformer en agacement puis en mépris. Son directeur de Thèse français lui a dit qu'il avait des comptes à rendre à la commission qui lui avait octroyé une bourse. Si elle ne rend pas son travail, cela veut dire qu'il a misé sur une personne incompétente, il ne pourra pas lui renouveler sa bourse. Parfaitement consciente de l'urgence qu'il y a à rendre son travail, elle ne le fait pas.
Le décalage entre leurs possibilités et leurs actes est hallucinant. Je me demande si elles ne représentent pas leur pays, parfaitement capable de faire, mais incapable d'agir. Où se situe le problème? Probablement dans leur image d'elles-mêmes.

Météo

Aujourd'hui le soleil brille, un vent quelque peu désagréable souffle.
J'emmène mon grand au tennis tout à l'heure, avec ses copains.

Se souvenir de

Il faut savoir ou apprendre à se souvenir de :

  • le soleil, le matin, quand on a cinq ans, à travers les rideaux au réveil, parce qu'on s'est réveillé tard
  • le goût d'un fruit ou d'un bonbon que l'on mangeait enfant et que l'on avait très envie d'avoir mais on ne pouvait pas toujours
  • le craquement d'une trousse en cuir neuve
  • les musiques que l'on préfère
  • l'odeur de ses enfants quand ils étaient petits
  • les orteils de ses enfants quand ils étaient petits
  • aller retrouver ses amis pour s'amuser quand on a quinze ou seize ans (ou plus)
Toutes ces sensations composent des éléments de bien-être, un bien-être qui échappe au contrôle de l'esprit. Savoir les utiliser pour créer en soi du bien-être est très utile.

Think positive, m....!

Est-ce le printemps? Je me sens plus positive.
Alors maintenant on arrête.
On arrête de pleurer parce qu'on est invité par des gens qu'on adore pas. On assume. Soit on y va parce qu'on veut avoir une vie sociale et parce qu'il vaut mieux être inséré socialement, ou alors on fait la gueule, on se referme on se replie et on déprime parce que qu'est-ce que j'ai fait cet été,hein? Je n'ai vu personne, j'étais toute seule et j'ai fini par déprimer même si mon petit démon me pousse à cela (avoir envie de rester toute seule).
Merci à la vie de me créer des activités qui même si elles ne m'enchantent pas s'avèrent finalement plutôt bénéfiques!
Si les seules contraintes de ma vie sont d'aller aux soirées de mes collègues, quel malheur, quel malheur!!
La superficialité de la vie sociale . Oui, on le sait, depuis Saint Augustin on le sait alors on ne va pas pleurer. Il n'y a de vérité qu'en Dieu, de toute façon, alors c'est tout. Socialisons poliment pour le mari et les enfants, allons chez les gens, faisons des raclettes, des paellas, et ne faisons pas c... le monde avec nos états d'âmes. Le soir, prions, et remercions Dieu de ne pas être dupes de toutes ces manières. Et remercions Dieu de nous donner la possibilité d'épater les abrutis parce qu'on a des sous et de l'éducation et que socialement ça le fait. Oui, je pourrais être SDF, et là alors la superficialité des valeurs je la percevrais encore mieux. Mieux être invitée partout parce que j'ai une image sociale locale plutôt propre (prof + femme de) que dans la misère.
Encore qu'il faut que je fasse très très attention parce que pour l'instant, l'Ours et moi, on n'a pas de retraite, alors SDF, maintenant non mais plus tard peut-être, et là, la superficialité du monde des hommes, je serais en plein dedans.
Enfants heureux, en bonne santé. Bon : tendance dysorthographe mais bon : il y a trois diabétiques autour de nous et un enfant avec une tumeur au cerveau. Relativisons.
Les locaux sont agaçants parce que Dieu veut que j'arrête de me plaindre. Il veut que je m'adapte. Je m'adapte, d'accord. Chaque fois qu'un chauffeur de taxi m'énervera à vouloir prendre LA route la plus embouteillée plutôt que MON chemin kivavit, je penserai à lui. Voilà : ne pas se laisser happer par les infimes misères du quotidien mais s'élever au dessus d'elles et constater avec ahurissement qu'elles n'existent même pas. 50 millions d'enfants travaillent en Afrique, alors tais-toi.
Mon histoire, c'est celle d'une nana qui se cogne le petit orteil au pied de la table : ça fait mal, hein? On peut même pousser un grand cri de douleur. mais de là à importuner tout le monde avec ça.

10 février 2007

Sourire

Stop.
Je ne pleure plus, je ne me plains plus, j'arrête de gémir sur les difficultés d'intégration à l'univers de l'autre.
Ce blog me permet de me voir de l'extérieur et je ne me ressemble pas!!
Ressasser mes idées sombres : pas malin.
Parler de ma mère : sordide.
Le bonheur est un choix. Je l'ai fait, ce choix, il y a déjà longtemps, je sais que c'est le bon, et gratter les croutes ne mène à rien.

Qui connait Marjane Satrapi?
Lire Marjane Satrapi : une urgence.
Un lien , un autre.