31 décembre 2007

Bonne année

Je souhaite une bonne année à tous ceux qui passent, à ceux qui me lisent régulièrement, à ceux qui commentent... et à ceux qui ne commentent pas, mais que j'aimerais bien connaître. Faire la fête c'est toujours sympa quand on en a envie, moi cette année je le fais ultra simple et en famille, après des années de "fêtes" imposées ou semi. Pas de belle-famille, pas de pseudo amis. Les enfants commencent à être grands, et c'est eux ma famille... La seule amie qui me reste, à Paris, va manger une bûche en regardant un film. On est sur la même longeur d'onde.
J'ai croisé aujourd'hui, au sortir des supermarchés remplis de gens, des personnes chargeant des voitures avec musique, boissons, costumes suspendus dans la voiture, repas... Je me souviens de fêtes énormes, dans lesquelles j'étais toujours un peu dépassée, où j'allais parce que je ne savais pas où aller... Aucune ne me paraissait appropriée, mais il y a des invitations socialement difficiles à refuser : non, je ne viens pas, je préfère passer le 31 seule chez moi... je n'osais pas, et j'avais peur d'être prise d'angoisse, alors je sortais. J'étais quand même prise d'angoisse, parce que je m'angoissais de ne pas m'amuser.
Après il y a eu les trucs entre français à l'étranger, plutôt mieux organisés, mais aussi décevants, sortes de concours sociaux. Etre invité chez les Untels, c'est mieux que chez les Trucs, et chez les Choses c'est le summum. En plus, pas moyen d'aller dormir tôt (du coup je vais squatter des lits au hasard des chambres, pour dormir, personne ne s'en rend compte sauf l'Ours qui me cherche dès que je disparais, il me connaît, il a honte que je dorme à deux heures, alors qu'il a tout autant envie que moi de rentrer, mais "ça ne se fait pas").
Je ne sais pas si tout le monde le fait en France, mais le truc kitch, marrant mais chiant en même temps, c'est le petit paquet, vous savez, confettis et trompettes, et à minuit tout le monde souffle et lance des confettis. Est-ce que je ne fréquentais que des gens bizarres, ou tout le monde fait ça? Après, c'est la valse des SMS. Dans ces fêtes, je suis trop triste pour boire beaucoup, donc je vois tous ceux qui sont un peu trop pompettes et vacillent et envoient des SMS ou soufflent dans les trompettes ; chez certains, très terroirs, il y a quelques montrages de zizis, et quelqu'un vient me voir en espérant que je ne suis pas choquée - j'ai une tête à être choquée par les zizis, faut croire. Je ne suis pas choquée mais angoissée parce que je ne trouve cela ni drôle, ni approprié, ni opportun. Il m'est arrivé de rire devant le spectacle pitoyable d'homme éméchés faisant des strip -tease, mais c'est un rire amer et je n'arrive jamais à trouver ça drôle, comme me le disait une amie, "tu ne te lâches jamais", je ne sais pas si je me lâche, mais pas le 31 devant Machin qui montre son zizi, je suis sûre en plus que mon air absent gâche la fête de certains. Je ne me comprends pas, je ne porte pas de jugement négatif sur ceux qui s'amusent, j'aimerais m'amuser aussi.
C'est mon côté pimbêche. Irrémédiablement, je ne peux pas faire autrement.
En revanche, quand je vois The Party, je hurle de rire. J'ai même mal au ventre à la fin. Là non plus je ne sais pas pourquoi, je ne me dis pas, tiens, je vais rire.
J'aime bien les blagues trash. Ah, j'en ai fait une hier. Il y a ici des pères Noël qui grimpent sur des échelles de cordes, des rois mages aussi, sur des échelles de cordes, à la queue leu leu, parfois les rois mages sont suivis de Père Noël.
Je dis à mon fils aîné : C'est marrant, hein. Les Espagnols ont des âmes d'enfants.
Fils Aîné : Ben, on n'est plus en....(le pays d'avant).
Moi : Non. Remarque, ils pourraient mettre des petits moutons en peluche aux portes.
Fils Aîné (il est en phase Lapins Crétins) : Oui, la gorge tranchée.
Moi : Oui, avec des jets de sangs clignotants.
Bon. Ouais, c'est moyen. Mais ça me fait rire (désolée).

29 décembre 2007

la poesia es una arma cargada de futuro : Andaluces de Jaen

J'adore cette chanson, sous toutes ses formes, et pas seulement Paco Ibanez (bien que j'adore aussi Paco Ibanez).

Un lien Paco Ibanez, qui explique au débuit que depuis le temps qu'il chante on lui envoie de l'huile, il n'est pas sûr qu'elle soit bien de Jaen, mais il continue de la chanter, les spectateurs comprendront pourquoi. Ensuite, j'adore la façon dont le public la chante, même si on perd un peu de vue la chanson, et Paco Ibanez.
Un lien pour la chanson chanté par quelqu'un d'autre, avec une guitare comme j'aime derrière.
Paco Ibanez otra vez, enregistrement plus classique, son un peu pourri, ou c'est moi.

la chanson :
Andaluces de Jaén,
a ceituneros altivos,
decidme en el alma:¿quién,
quién levantó los olivos?
Andaluces de Jaén,
a ndaluces de Jaén.

No los levantó la nada
ni el dinero, ni el señor,
s ino la tierra callada,
e l trabajo y el sudor.
Unidos al agua pura
y a los planetas unidos,
los tres dieron la hermosura
de los troncos retorcidos.
Andaluces de Jaén.

Andaluces de Jaén,
a ceituneros altivos,
d ecidme en el alma: ¿de quién,
de quién son esos olivos?
Andaluces de Jaén,
a ndaluces de Jaén.

¡Cuántos siglos de aceituna,
los pies y las manos presos,
sol a sol y luna a luna
pesan sobre vuestros huesos!
Jaén levántate brava
sobre tus piedras lunares,
no vayas a ser esclava
con todos tus olivares.
Andaluces de Jaén.

Andaluces de Jaén,
aceituneros altivos,
decidme en el alma: ¿de quién
d e quién son esos olivos?
Andaluces de Jaén,
andaluces de Jaén.

Miguel Hernández


Le poème entier :
Andaluces de Jaen,
aceituneros altivos,
decidme en el alma:
Quien, quien levanto los olivos?
No los levanto la nada,
ni el dinero, ni el señor,
sino la tierra callada,
el trabajo y el sudor.

Unidos al agua pura
y a los planetas unidos,
los tres dieron la hermosura
de los troncos retorcidos.
Levantate, olivo cano,
dijeron al pie del viento.
Y el olivo alzo una mano
poderosa de cimiento.

Andaluces de Jaen, aceituneros
altivos, decidme en el alma:
Quien, amamanto los olivos?
Vuestra sangre, vuestra vida,
no la del explotador
que se enriquecio en la herida
generosa del sudor.
No la del terrateniente
que os sepulto en la pobreza,
que os pisoteo la frente,
que os redujo la cabeza.
Arboles que vuestro afan
consagro al centro del día
eran principio de un pan
que solo el otro comía.

Cuantos siglos de aceituna,
los pies y las manos presos,
sol a sol y luna a luna,
pesan sobre vuestros huesos!
Andaluces de Jaen, aceituneros
altivos, pregunta mi alma:
de quién, de quién son estos olivos?
Jaen, levantate brava
sobre tus piedras lunares,
no vayas a ser esclava
con todos tus olivares.
Dentro de la claridad del aceite
y sus aromas, indican tu libertad
la libertad de tus lomas.

24 décembre 2007

Joyeux Noël

Joyeux Noël à tous !
Je suis d'excellente humeur ; pour des raisons diverses, nous avons déjà fêté Noël. Nous recommençons chez des amis ce soir. Ce sont des Noëls assez originaux, peu typiques mais on s'en fout.
Une amie qui m'a appelé hier m'a remonté le moral, involontairement. Comme je lui parlais de la dichotomie affreuse de la blogosphère, soit anti-Sarko (Sarko = Hitler = Pétain ), soit-pro Sarko (Sarko = ah enfin un qui va nous sortir du marasme, alors qu'on attend toujours de voir ce qu'il fait, à part des rodomontades), elle m'a fait ramarquer qu'il en allait de même, il y a longtemps, avec Mitterrand, un Dieu pour certains et un Démon né pour détruire la France pour d'autres (je me souviens même de la mère d'une amie, d'extrême droite, qui m'avait sorti une théorie abracadabrante comme quoi Mitterand était un envoyé des Forces Obscures parce qu'il avait tout fait pour que la pyramide du Louvre ait 666 pièces - ou c'était un copain, qui m'avait dit ça, je ne sais plus).
Mon amie m'a dit, désabusée : "Bouah, tu sais, c'est toujours la même chose, avant c'était Mitterand, maintenant c'est Sarkozy".
Je me suis sentie mieux, c'est bizarre : j'ai vu tout d'un coup ce grand chambard un peu hystérique qui mélange tout : critiquons les options de Sarko (enfin pas moi parce que la politique m'emmerde) mais ni lui ni son parti ni ses partisans n'ont inventé la magouille, la concussion, la malhonnêteté et l'arrivisme.
Si l'autre fofolle avait été élue, nous aurions d'autres affaires, mais rien de mieux, peut-être pas la fête au fric et aux financiers, mais la fête aux faux-cul, aux menteurs, et aux donneurs de leçons qui s'en foutent plein les poches par derrière en regardant ailleurs.
Octave n'était pas sympathique du tout ; mais les Romains ont eu ce qu'ils méritaient ; probablement nous l'aurons aussi ; pour le même raison. C'est de la faute de tout le monde, moi y compris, je devrais me battre et je ne me bats pas, personne ne se bat, notre civilisation se termine.
Les Démocraties finissent en Principats.
Oui, c'est pas gai, mais bon. C'est pas triste non plus.
Joyeux Noël.

20 décembre 2007

le temps passe

Eh oui et moi je ne fais rien parce que j'ai trop de trucs qui se bousculent.
En général, fin novembre (donc là on est bien fin novembre, non?) je passais aux élèves de troisième Nuit et Brouillard.
Nous (les vieux) avons été bercés de reportages, films, romans sur le thème mais il ne semble plus être très à la mode. En France je ne sais pas ; mais dans les pays arabes pas trop.
Voilà les liens. Si vous êtes dans une période de tristesse, ne regardez pas. En revanche, si un jour vous êtes en super forme et que vous vouliez vous mettre à broyez du noir, passez directment à la seconde partie.
Ce film a toujours rendue les classes muettes ; au début ils se taisent, après avoir constaté avec dépit que c'est souvent en N&B. Puis ils regardent, accrochent doucement. La première partie les accroche, la deuxième les saisit et dans les dix dernières minutes, pendant lesquelles je quitte la salle, pour pouvoir ressurgir en toute dignité et pas en larmes à la fin, les mêmes soupirs, les mêmes cris, tous les ans. Ils réagissent tous de la même façon, les yeux fixés sur l'écran, le visage exprimant la stupéfaction et l'horreur.
Au début je les préviens que je ne parlerai pas après, parce que je ne pourrais pas ; pourquoi, madame, ne pourrez-vous pas? parce que je ne pourrais pas, c'est tout. Je vous passe ce film pour ne pas avoir à vous faire le cours, car il est plus efficace que tout ce que je pourrais dire. Tout est vrai, et souvenez-vous que seule une vraie démocratie peut nous préserver de ce que l'homme peut faire subir à l'homme. Je vous le dis depuis le début, mais maintenant vous allez voir. Et encore, même en démocratie, il faut être prudent, les Allemands avaient une démocratie jeune (bon, plutôt mal née) mais elle a vite dérapé.
Première partie.


Deuxième partie.

17 décembre 2007

L'étoile de ceux qui ne sont pas nés

Un roman de Franz Werfel.

Je ne sais pourquoi, quelque chose de douceâtre et d'écoeurant dans la vie politique actuelle me ramène toujours au dégoût que j'ai ressenti à la chute de l'Etoile de ceux qui ne sont pas nés. Un roman de Sf pas comme les autres, écrit par un ami de Thomas Mann et Hermann Hesse, avec cette ambiance surranée, très viennoise, molle, mourante, comme dans Le jeu des perles deVerres (et puis un génie du titre, pour les deux, non?).
Il n'est probablement pas indifférent que l'un traite d'une société parfaite qui a horriblement résolu le problème de la mort (L'étoile de ceux qui ne sont pas nés). L'autre traite de l'impuissance de la culture (Le Jeu des Perles de Verre).
Je suggère la lecture de ces deux livres, si vous vous sentez gais, par exemple, et que vous souhaitiez vous sentir tristes. Mais surtout Franz Werfel, qui gagne à être connu.

Bon, pour rigoler, hein, et pour Dja, desfois qu'elle vienne ici, un petit coup de Mafalda.


C'est un peu la même idée, mais en mieux.
Il y a un blog Mafalda en français.
Il y a aussi un site en espagnol.

14 décembre 2007

Sdf à l'Elysée / méchoui à l'Elysée : le charme discret de la dictature

Oh, je suis déçue.
Tout à l'heure au mercadona, en faisant mes courses, j'ai eu une idée qui m'a fait rire toute seule.
D'abord, sachez que comme j'ai toujours tendance à avoir le moral dans les chaussettes, parce que je ne fais pas grand chose sauf penser au monde dans lequel je vis, la visite de Khadafi en France m'a démoralisée. Idiot, n'est-ce pas? je lis même des sites gauchistes, ça me rappelle ma jeunesse mais ça me démoralise : surtout que l'auteur est naïf, en plus, ça me démonte encore plus (quoique ça me console, dans un sens, il y en a d'autres, je peux ricaner). Oui, il est naïf, il écrit:
Franchement, de ces vertueuses indignations, qu'est-ce que Nain 1er en a à foutre ? Oh, peut-être bien qu'au fond de ce qui lui sert d'âme, il se sent un peu (un tout petit peu...) lamentable de dérouler le tapis rouge au Colonel, mais ce n'est qu'une hypothèse...
Il rêve ou quoi? Il doit pas fréquenter des masses d'hommes d'affaires. Parce que dans WCII, Khadafi, même avec son passsé douteux, ils le prennent, hein. Je suis formelle.
ça me rappelle ce que je me disais dans le Golfe, quand j'y habitais, face à la réaction de certains de mes compatriotes devant les locaux : un Arabe pauvre est un Arabe ; un Arabe riche est un riche.
Quoiqu'il en soit je suis allé faire mes courses au mercadona et j'ai commencé à rire toute seule comme une bossue en pensant à l'association Don Quichotte et à ses tentes.
Ils pourraient peut-être tenter le coup d'aller les planter à l'Elysée?
Mais je suis déçue parce que quelqu'un d'autre y a pensé. Mais les commentaires sont peu nombreux (et très frais).
En revanche, les journalistes n'y ont pas pensé. (Ou si? je n'ai pas fouillé le net, hein.)
Pas de blague de mauvais goût, peut-être? On n'énerve pas le pouvoir en place? Tiens ça me rappelle des trucs.

Là, une vidéo.
(avec le sourire inoxydable de la journaliste, son nom m'échappe - c'est chouette l'info). (merci de nous accueillir, M. Khadafi, je sais que vous avez peu de temps à consacrer aux journalistes ; oui, je sais, en France c'est banal, mais moi j'ai pas la télé et de toute façon je ne la regarde pas. khadafi, les droits de l'homme, euh, il regarde mais non là il voit pas : la question des droits de l'homme ne se pose pas - je l'ai lu dans un blog, mais je croyais que c'était de l'humour noir ! mais non ! mais non ! il le dit vraiment !) . .
Ma phrase préférée (c'est Sarko qui parle) : "Pour le reste, il a sa personnalité, son tempérament."

C'est dans ce monde-là que je suis née ou je suis passée dans une autre dimension sans m'en apercevoir?

Conclusion

1. reprendre les points de chaque partie : Bon, on a vu qu'avec la culture du travail et une expérience internationale on ne réussit pas forcément à faire son trou dans une WC. Donc il faut employer des méthodes anciennes, se faire des relations, copiner avec des gens importants, genre facebook mais en vrai, et moins travailler.
2.Répondre à la question posée par la problèmatique : un peu, que le monde est pourri : il ne colle pas avec l'instruction publique ni le politiquement correct, alors pourquoi on nous le dit pas hein?
3. Ouvrir le sujet vers l'avenir : quel avenir? La seule solution c'est de devenir arriviste. Ou ermite (SDF). Mais on ne peut pas tout arrêter : après on vit de quoi? Comme des souris de laboratoire, faut continuer à courir.

Le début était mieux que la fin, hein? Je me suis fatiguée sur la longueur. Mais vous saisissez l'idée.
La prochaine fois : Welcome to Six Sigma World. (mais il faut que je réfléchisse)

Il ne pleut plus.

13 décembre 2007

Intempéries

Il pleut que c'est affreux. Je déteste la pluie. L'eau, d'ailleurs.
Du coup, blogger fonctionne mal. Enfin pas blogger, ma connexion.
Quel est le rapport entre l'eau et internet? Les fils ils sont sous l'eau, ou alors maintenant c'est satellite alors ça fait quoi, l 'eau?
J'ai supprimé un message mais je l'ai remis, mais sans les commentaires.
Mon Dieu ce qu'il pleut. Je déteste, je déteste.
Une petite tempête tropicale pour la route?

World Company II - Part C : at least we found the solution

(je parle anglais, c'est l'influence de l'interface de Blogger, qui m'emm....)
Troisième partie : manager sa progression dans la boîte quand on est travailleur, naïf et qu'on croit au système (et victime de l'instruction publique dans une province ouvrière française).
a. Analyse.
T'as fait comme on t'a dit, t'as travaillé, tu t'es investi, tu as fait tienne le devenir de ta boîte.
ça marche pas.
Tu discute avec ta femme, qu'a fait des études avec papiers qui servent à rien et elle te parle de l'ancien régime, Charlemagne et les rapports d'homme à homme, le serment de fidélité à l'empereur, la recommendatio, et elle t'emmerde parce que tu vois pas le rapport avec la choucroute. Mais ta femme elle-même elle cogite dur sur le sujet.
Sous l'ancien régime, les rapports d'hommes à hommes étaient la base de tout. On n'existait qu'en fonction que de ceux que l'on connaissait. On a un exemple du système à une époque tardive si on lit des romans russes, par exemple, dont les héros essaient d'approcher les hommes importants à coup de lettres de recommandation pour en obtenir des bienfaits. Le début des Trois Mousquetaires, roman génial, raconte comment d'Artagnan est furieux d'avoir perdu la lettre rédigée par son père à l'intention de M. de Tréville : sans la lettre, il ne peut rien obtenir. Mais il va se faire des potes : et du coup il va y arriver quand même.
Maintenant, on n'a plus recours à ces pratiques, fi donc, on rationnalise. Mais ta femme a découvert que tout n'était que mensonge et elle part de la thèse, hardie, que non, l'Ancien Régime est éternel, et que si, on choisit sur recommandation. Etre connu et apprécié, voilà le mot.
Dans les journaux et sur Internet ils disent pareil. Mince. Donc c'était vrai. Tout n'était que mensonge. Il faut pas travailler, être poli et tout faire bien pour que la boîte fonctionne.
b. Actions suggérées.
Il faut être copain avec un max de gens, et de préférence, les bonnes (chefs, sur chefs, sur sur-chefs, et même dans la boîte d'à côté).
Il faut mettre sur pied des PROJETS, des INITIATIVES STRATEGIQUES, des PLANS D'ACTION. Et encore, je suis pas forte en jargon.
Attention : ne commets pas l'erreur fatale de croire qu'il faut les appliquer et donc travailler. Non, non. Tu délègues. Si ça va pas, tu gueules. Là, je cède la parole à Patsi (de Ab Fab) : Tu traites mal tes employés, tu les sous payes, et tu les vires avant qu'ils commencent à te mépriser.
Analysons fissa la structure de WC.
Un siège dans une olympe américaine (trop loin ; tu respectes, mais tu négliges) ; une subdivision régionale du genre : Amérique - Europe Middle East - Asie pacifique - en option : Afrique avec directeur régionaux (ça se rapproche ; tu vénères, rarement, mais avec feu) ; des sous directeurs régionaux - nous : South Europa (tu t'animes, tu participes, tu suggères, tu video-confères, tu te formes - bon, la formation, très bon, preuve de dynamisme et de confiance dans la structure); directeur de site : ton pote ! et sous-directeur de site : ton pote n°2 ! et les directeurs de service (toi - les autres : prudence, mais écrase si l'occasion se présente).
Tous ces gens, au dessus de toi, pensent. Donc toi, tu penses pas : ils le font. Ils te recrutent pour tes compétences décoratives, mais surtout tu les gardes pour toi. Tu appliques ce qu'on dit. Le département des Bonnes Idées (émanation du siège régional, europe du centre, je veux dire du centre économique) dit qu'il faut acceillir les clients avec des petits fours sucrés? Petits fours sucrés. Le département décide de supprimer les petits fours pour les remplacer par des dames en liquette? Dames en liquette. Tu vires le mec des petits fours, sans le payer, sinon ça fait plouc - qui paie encore ses fournisseurs? Tu ne suggère pas que les dames en liquette pourrait servir les petits fours. De toute façon, c'est pas toi qui paie pas, c'est la boîte. Exit les dames en liquette, il faut un business center, ça fait plus pro, alors business center. Tu ne penses pas tu appliques. Mondialisation, centralisation, rationnalisation : un seul cerveau, des tentacules. Tu fais tentacule.
Tu deviens directeur de site.
Et là, c'est la suite qui me manque. On fait quoi, après?

12 décembre 2007

World Company -part B, 3

B. les faits.
Mais c'est rien que des menteries.
En effet, l'Ours, travailleur acharné (il ne prend ses vacances que quand on l'y oblige - j'en connais d'autres, son assistant actuel est comme ça) aurait du réussir une carrière fulgurante. Il a tellement de compétences dans son domaine que c'est du gâchis, il veut travailler tout le temps et il veut absolument devenir riche et heureux en se mettant dans les grandes mains de la WC.
Je me souviens d'une époque où, quand je râlais sur ses boîtes pourries, il me disait avec noblesse. "Ah mais c'est le Jeu. C'est comme ça. C'est le Système. Il faut accepter".
Ah ouais, tiens, que je lui disais.
Vu son passé, voilà ce qu'il croyait. Tu cravailles tu cravailles tu cravailles, et la WC, tellement elle est contente que tu cravailles, elle te promeut et à la fin t'es le big boss, ou dans les big boss, quoi.
C'est ce qu'on fait croire aux ouvriers (cf la citation d'hier) pour leur donner du coeur à l'ouvrage.
On leur fait croire qu'on vit dans une société ascendante. Et ils le croient. Alors qu'il suffit de faire un tas de terre ou de sable ou de caillou ou de riz de blé de n'importe quoi pour observer la forme d'une pyramide et constater qu'en bas il y a plus de terre/sable/riz/caillou/gens qu'en haut et que tout ceux d'en bas ne peuvent pas monter. Si on remue le tas, ça remue mais il y a toujours plus de machins en bas qu'en haut.
C'est Le Grand Mythe du Capitalisme.
Je me moque, mais pas trop. Moi je croyais, je l'ai dit déjà, qu'avant les gens ils étaient tous bêtes et malheureux et que grâce à la démocratie ils allaient tous devenir heureux et tout et que l'Histoire avait aussi un sens ascendant et que les gens étaient tous sur terre entrain de devenir heureux, avec un peu de retard pour les pays pauvres (normal, ils étaient pas français ni européens c'est pas de leur faute). Moi, c'était Le grand Mythe de la Démocratie. Chacun ses illusions, quoi. N'empêche que l'Ours et moi on était fait pour s'entendre, non?
Donc, l'Ours a cravaillé, cravaillé, cravaillé, et il s'est fait prendre pour un con!
Mince. Le système marchait pas.
What to do? (comme disent les Indiens)

11 décembre 2007

World Company II, part B 2.

Deuxième partie : bosser dans une World Company.
A/ La théorie (suite)
b. Applications pratiques.
Donc on est dans un monde rationnel où on observe les gens avec raison, et on les utilise là où ils sont le mieux pour la monde, et, plus précisément, pour la société. Donc il existe un département dit des Ressources Humaines, dont le chef analyse et décortique soigneusement l'être profond des employés. Car les progrès de la raison ont amené les entreprises à prendre conscience de l'importance du POTENTIEL HUMAIN. C'est vachement important le potentiel humain. Dans les temps modernes, film de Charles Chaplin, on a un exemple facétieux d'entreprise ne respectant pas le potentiel humain de ses employés et essayant de les transformer en machines.
Mais c'était il y a longtemps, longtemps. Maintenant on n'est plus comme ça. On cherche à motiver les gens.
Dans les World Company c'est encore plus vrai. On a besoin de gens compétents. Travailleurs sérieux. Car la puissance de la société vient de ses membres, pas vrai? Si on motive les employés, si on sait les amener à donner le meilleur d'eux-mêmes, alors la société gagnera plus de sous et les employés seront mieux payés, et ils seront plus heureux et tout sera formidable merveilleux.
D'accord? Vous me suivez?
Une petite citation :
"Les indigènes eux ne fonctionnent guère en somme qu'à coup de trique, ils gardent cette dignité, tandis que les blancs, perfectionnés par l'instruction publique, ils marchent tous seuls. La trique finit par fatiguer celui qui la manie, tandis que l'espoir de devenir riche et puissant dont les blancs sont gavés, ça ne coûte rien, absolument rien. Qu'on ne vienne plus nous vanter l'Egypte et les tyrans tartares ! Ce n'étaient ces antiques amateurs que petits margoulins prétentieux dans l'art suprême de faire rendre à la bête verticale son plus bel effort au boulot. Ils ne savaient pas, ces primitifs, l'appeler "Monsieur" l'esclave, et le faire voter de temps à autres, ni lui payer le jouranl, ni surtout l'emmener à la guerre pour lui faire passer ses passions."

Ch'est qui?

09 décembre 2007

World Company II - Part B

Suite de l'Ours.
Au Zétazuni, l'Ours est un peu malheureux parce que les Unions (syndicats), superpuissants, empêchent les stagiaires de travailler. Les stagiaires ne peuvent pas bosser plus que de 9 heures du matin à 5 heures du soir. Même s'ils veulent. C'est horrible.
Et l'Ours fait son stage dans une World Company qui suit les règlements locaux. Il apprend plein de trucs. Dont l'anglais. Il rencontre des tas de gens. Dont Dany Glover et Phil Collins (il les croise, hein, c'est tout).
Il revient et là il veut travailler dans une World Company parce que les standards sont plus élevés. Et dans une World Company on peut aller à l'étanger.
Alors il trouve un boulot dans une World Company, que nous désignerons ci-après par le sigle WC1, puis dans European Company (EC) et maintenant il retravaille dans une WC2.

Deuxième partie : bosser dans une World Company
A. La théorie.
a. fondements idéologiques. Avant, le monde était affreux. Les riches avaient le pouvoir, et les pauvres n'avaient aucun droit. Mais heureusement, les pauvres, qui en avaient marre d'être malheureux, ils ont fait une REVOLUTION. Surtout en France. Surtout à Paris. Le parisien moyen fout volontiers le bordel dans sa ville, et ce, depuis une époque extrêmement reculée. Saint Louis, par exemple, ramait sec avec les parisiens. Mais Saint Louis s'en est super bien tiré ; Louis XVI, moins. Donc les Parisiens ont fait une REVOLUTION pour apporter le BONHEUR à tout le monde en général, les Parisiens, les Français, et les Européens. Non, parce que nous les Français on est super intelligents et super sympas. La révolution a eu des moments un peu désordonnés (et là, en aparté mais je promets je ne disserte pas, je me souviens de ma prof d'arabe, une soeur, libanaise, catholique, née en Argentine, de nationalité française, et ayant passé toute sa vie dans un pays que je me réjouis d'avoir quitté, qui me disait : le parti baas est un bon parti, à la base, c'est un parti comme Robespierre - rien, c'est tout, j'ai rien dit, j'y repenserai une autre fois) désordonnés disais-je, mais ne faut-il pas être indulgent envers le peuple qui a apporté la Vérité au Monde? (Je veux dire le Concept de Base de la Démocratie, non, c'est pas les Anglais, j'aime pas les Anglais, ils boivent la bière tiède).
Donc après la Révolution et après qu'un petit monsieur ait essayé de conquérir l'Europe pour la rendre heureuse, mais l'Europe n'a pas voulu, franchement on se demande et d'ailleurs les Anglais (des jaloux) et les Espagnols (morts plus qu'à moitié, et à qui on donne tout de même à boire, disait mon père), tout le monde en Europe s'est mis à faire plus ou moins comme en France (des révolutions) mais moins sanglantes je trouve, et les gens se sont mis à être heureux. Au lieu de subir leurs gouvernants, ils les ont élus, ce qui est mieux; les gouvernants élus ont déclenchés des guerres, et là, on a sacrément vu la différence! Foin de ces petites guerres amateurs, avec lancers de soldats à pieds les uns contre les autres, dans le désordre et le cafouillis ! tu rigoles : les gouvernements élus ont fait les choses super bien (fallait qu'ils soient réélus) : de la technique, des avions, des chars, de la chimie, de l'efficacité, merde, quoi : donc massacres, tueries, mais dans les grandes largeurs, pas mesquin, amateur comme avant. Les gouvernements ont (enfin) réfléchi. Plus d'amateurisme. De la réflexion, les mecs. On classe les gens. On les observe, on les analyse, on les quantifie. On cherche le plus apte. Le moins apte. On trie (mais rationnellement, on n'est pas des sauvages). Ceux qui sont inutiles pour la société, en a-t-on besoin? Voyons : il me semble inutile de conclure : la réponse à cette question ne s'impose-t-elle pas d'elle-même? Ceux qui sont utiles, en a t-on besoin? Même remarque. C'est en Allemagne que le processus a été le mieux affiné - mais la méthode a déplu. Mauvaise comm. Encore qu'il faille relativiser : le communicant de l'époque a posé les bases de la propagande moderne, mais avec un manque criant de délicatesse ; on fera plus fin.
Voilà. Donc, là si vous voulez, on est heureux. Le commerce et l'industrie se développent, promesse certaine de bonheur. Equipement des ménages, d'abord en truc utiles, puis inutiles, puis virtuels (et là on touche au sublime).
Il y a un rapport avec la suite : retenez rationalisation, méthode, objectif bonheur.

08 décembre 2007

Retard

J'ai plein de trucs à dire, et je ne le fais pas, c'est nul.
Mali a donné une adresse de Martine Cover Generator qui marche.
Blogger fait ch..., je vais mettre les commentaires sur Haloscan, mais je traîne les pieds, de céder à la pression. De deux choses l'une soit je vous connais, et je connais votre blog (d'ailleurs il faut que je refasse mes liens, qui datent du Moyen-Age), soit vous mettez le lien dans les commentaires, j'aime bien aller sur les blogs des gens.
Valérie de Haute Savoie : quand on n'a pas de compte blogger, on ne peut plus mettre son site en lien dans les commentaires.
Il y a un générateurs de Pieds Nickelés, moins bien que celui de Martine, mais marrant.

07 décembre 2007

World Company II - part A

Introduction :
1. petite phrase générale pour présenter le sujet. Penchons nous quelque peu sur le cas de l'Ours.
2. Trouver la problématique. En quoi l'Ours est-il représentatif de la société pourrie dans laquelle nous vivons.
3. Annonce du plan : d'abord on va causer de l'Ours, après de son boulot et après on analysera les deux ensemble. (3 parties, c'est bon, on est sauvé)

Première partie :
Présentation générale de l'Ours.
A. Origines socio-familiales.
L'Ours vient d'une région ouvrière, dans laquelle on a le choix entre être ouvrier ou être patron, à la base. D'un côté de sa famille, on est ouvrier (la Grande Tradition Ouvrière, pas communiste, quelle horreur). De l'autre, petit commerçant. Dans cette région, on a le Culte Du Travail. On n'est pas malade. On n'est pas handicapé. On n'est pas feignant. On bosse. On a le sens des priorités. Patron donner travail, donc patron : bon. Respecter patron. Courber son dos, fermer sa gueule, et bosser.
Quand les usines et les mines ferment, c'est le bordel, mais on ne se plaint pas : c'est la vie. C'est la société qui change. C'est pas la faute du patron. De toute façon, si on bosse on s'en sort toujours. Il y en a qui se plaigne : bon, c'est vrai que pour certains c'est dur, mais dans l'ensemble, si l'on n'est pas feignant, on trouve toujours du travail.
B. Formation
Détail anecdotique, la région de l'Ours est celle où l'on fait le moins d'études supérieures généralistes de France ; et donc, le plus de formation pas généralistes, supérieurs, ou pas, des formations, hein, pas des études de feignants avec des papiers assis à un bureau qu'i dit qu'i travaille mais que tout le monde sait qu'i fout rien parce que faut pas nous prendre pour des branques, du travail, dont, avec efforts, sueurs, et heures.
Donc, l'Ours, a 14 ans, entre en lycée professionnel (NDA : au même âge, dans la banlieue ouest, au milieu des arbres et des petits zoizeaux et des lacs, nous ne parlions qu'en chuchotant de ceux qui s'étaient fait ORIENTER ; je croyais que ceux que l'on ORIENTAIT était juste au dessus des débiles légers ; je ne blague pas ; mais j'étais très cruche et ma banlieue n'était pas hyper portée sur la mixité sociale). Mais l'Ours, lui, veut travailler. Il veut. On lui propose le BEP, parce qu'il est bon élève, mais il veut pas, les études 'est pas son truc, il fait un CAP. Il a son CAP et ses profs lui disent tous qu'il DOIT faire le BEP alors comme il est poli bien élevé et qu'un prof c'est un peu comme un patron (en plus feignant, hein, tout le monde sait que les profs foutent rien), il obéit. Il fait le BEP.
Et là ses profs lui disent qu'il doit passer le bas pro. Il passe le bac pro, il en a marre il veut bosser, merde ! Et après le bac pro les profs lui disent de faire le BTS, ce serait con, au point où il en est. Pfff. les profs, putain, c'est pénible. Mais bon il fait le BTS. Et là ils lui disent que dans le lycée il n'y a plus rien mais il y a dans un ville de France un master et dans un ville de l'étranger une école qui - mais non, merde, là l'Ours en a marre, il veut bosser, isonkon ces profs.
Je vous rassure : l'Ours a déjà bossé, hein. Ils ont pas pu l'en empêcher complètement (ils essayé pourtant). Il a fait des stages de trois mois pendant les grandes vacances (qui durent deux mois et demi) et il bossait tous les samedi, et parfois aussi le dimanche. Et aussi pendant les petits vacances toutes pourrites qu'on met pendant l'année, tout ça.
Donc l'Ours commence à travailler ; et là c'est le bonheur. Il commence à sept heures du matin, il finit à minuit, il est payé le Smic : la vie, la vraie, enfin ! Son chef du premier boulot le repère, et quand il est muté, il le fait venir avec lui dans un deuxième boulot, où il se fait une super bande de potes qui bossent tous avec lui de sept heures du matin à minuit. Ils s'éclatent comme des fous. Naturellement, il ne prend pas de vacances, eh, oh, ça va pas, non? Et l'école, c'était quoi, hein? Des vacances : donc il a eu six ans de vacances, il va pas remettre ça, non?
C La suite.
A ce stade, l'Ours rencontre une jeune fille, qui a un parcours complètement différent mais il ne s'en rend pas compte tout de suite. Elle parle tout le temps, vit avec un pull énorme et un pantalon en toile de bache qui lui donne un peu l'air d'un sac de pomme de terre animé, habite Paris mais n'hésite pas à sortir de temps en temps, avec un guide et des porteurs, pour visiter la Province, fait des études de trucs bizarre genre pour être prof mais elle veut pas devenir prof, travaille en même temps dans un truc super bizarre. L'Ours n'a jamais vu de fille comme ça avant ; il n'avait même pas le concept, il pensait pas que des gens comme ça existait (la fille non plus, avant de rencontrer l'Ours, elle savait pas que des Ours existaient). Du coup, l'Ours tombe amoureux, la fille aussi. Avec le Travail de l'Ours et le fait que la fille a l'impression de partir en expédition chez les Zoulous dès qu'elle n'est plus dans le métro, c'est pas facile mais bon. Chacun des deux trouve l'autre tellement exotique que tout le monde fait des efforts.
D. la resuite.
Et là, il arrive un truc de ouf à 'l'Ours : un pote à lui lui fait obtenir un superstage dans un superboîte américaine dans une super grande ville. Or, l'Ours a toujours rêvé de partir à l'étranger. L'Ours en parle à la fille qui dit ouais super chouette tous ses copains à elle partent dans des villes faire des stages à l'étranger (mais pas elle ; elle quitte pas le métro, la fille, elle a trop peur). L'Ours en parlent à ses parents qui paniquent : les Zétazuni!!! La mafia ! Le bronx ! Epi c'est loin, epi personne a jamais fait ça dans la famille sauf sa soeur qui habite à 50 km de chez ses parents, déjà c'est une AVENTURIERE. Mon fils, ces choses là (les ZeTAZUNI) ne sont pas pour nous. Reste à ta place. On te propose une bonne place à un peu plus que le smic, tes chefs t'estiment, dans 20 ans tu ganeras deux smic, peut-être même trois, tu auras une maison deux voitures achetées à crédit avec peut-être un chien un femme courageuse trois zenfants le ouikend tu iras manger chez papa, ou sta soeur, ou l'autre soeur, mon fils, pourquoi tu vas partir?
Et l'Ours part. Il désobéit ! Il casse le moule familial ! Il part à l'aventure il parle même pas anglais ! Et la parisienne qui quitte pas son métro elle lui dit pas non, et elle part pas avec lui (y a un métro là-bas mais c'est pas le même). (Elle finit ses zétudes pour être prof mais elle veut toujours pas être prof).

To be continued.

03 décembre 2007

Martine est très pop

Je mets le lien, parce qu'il n'y a pas que la Bibliotheca Classica Selecta et que je me tords de rire devant ça.
Mais c'est beaucoup moins drôle que le regretté Martine Cover generator.
J'avais aimé "Martine a loupé son test ADN".

01 décembre 2007

Noël, 1

Je déteste Noël, les anniversaires et les mariages.
Or, j'ai deux enfants.
Je veux être une bonne mère.
Donc je suis embêtée.
Mais j'ai trouvé la solution pour Noël.

Je l'ai déjà dit du reste, mais là on va être en plein dedans, sans compter que papa travaille tout le temsp et qu'il ne sera probablement pas hyper présent pour les fêtes. Je parle peu des rapports de l'Ours avec son travail parce que - parce que. Je risque d'exploser.

Bref. Recentrons-nous sur les fêtes.
Je décore la maison (dans le genre surchargé) dès début décembre ; cette année j'ai décidé de le faire par étapes, parce que quand on a tout mis des le 3 ou le 4, le 24 on ne voit plus des décos.
Je vais faire un truc du genre : un machin par jour, ou quelque chose dans ce goût-là.
Donc, aujourd'hui : calendrier de l'avent.
Mercredi (papa expected) : repas de Saint Nicolas (enfin je ne sais pas si c'est très Saint Nicolas, mais foie gras saumon iberico cava chips coca glaces speculoos si j'ai du courage - la fin de la liste c'est pour les enfants, comme ils ne boivent que très rarement du coca, je suis une mère très chiante, le coca ça fait fête).
Jeudi matin : passage de Saint Nicolas : chocolat.
Semaine suivante : Sainte Lucie. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je le ferai en blanc et bleu, avec des mini bougies.
Semaine d'après : Noël, sans Papa, mais on l'aura peut-être le 25 au matin (cadeaux). Brunch de Noel envisagé (saumon, iberico, foie gras mi-cuit).
Semaine d'après : je dois trouver un truc. Sinon, je me bourre la gueule toute seule au cava (avec du saumon, pour éponger).
Semaine d'après : Reyes magos. (Saumon, etc).
Entre deux : patates et courgettes. Oui, parce qu'en quittant le Tiers Monde, on a eu une baisse de revenu. Ce que c'est que d'aller vivre dans des pays riches. D'autre part, je ne supporte plus de manger riche (cette fois, je parle de mon foie et plus de mon porte-monnaie). Le foie gras, j'adore, mais après c'est courgette et bouillon - je m'en fiche, j'aime les courgettes et le bouillon.

Cadeau bonus : le lien pour la cancion de navidad que Fils Aîné, partagé entre l'horreur et le fou-rire, va chanter lors d'une fête ou d'un truc (concours de chant?) organisé par le Corte Ingles.
Vous apprécierez le look de la petite fille sur la gauche, derrière Nicolas le jardinier miniature.
La minute culturelle, oecuménique et qui fait flèche de tout bois : tout cela pour nous rappeler que les trois religions monthéistes prennent racines dans la même culture. Amen.
(je dis ça mais attention. J'adore les chants religieux, j'adore les chants religieux de Noël espagnols, ils sont drôlement plus gais que les français et j'adore, mais alors j'adore le kitch sous toutes ses formes, et le kitch religieux espagnol, croyez moi, ça arrache grave! Il faut que je me fasse une galerie de photo).