24 septembre 2006

Ici

Je lis de nombreux blogs qui parlent de la vie à l'étranger, et je me pose la question, qu'est-ce que je pourrais dire? Outre que ce n'est pas l'objet de ce blog, finalement, je suis, hmm, prudente.Le pays est calme, mais la civilisation, brûlante.
Je voudrais bien prendre des photos des gens, mais je n'ose pas. Ce qui me fascine ici, pour l'instant, c'est le foulard - un incontournable. Il y en a de plus en plus. C'est très tendance chez les jeunes filles. Un exemple : une librairie près de mon lieu de travail, dans laquelle je suis allée, comme chaque année, et, depuis cette année, la vendeuse porte le foulard. Attention : de nombreuses lycéennes ont été exclue des lycées parce que le foulard est interdit.
Enfin, à la librairie, je rentre et je trouve la jeune femme en train d'ajuster son foulard. C'est une jeune femme mince et fine, avec de longues mains aux doigts fins. Ses gestes, comme souvent les filles ici, sont maniérés et gracieux (toutes les femmes ne sont pas gracieuses; il y en a qui sont terriblement vulgaires). Elle se regarde dans un petit miroir de poche pendant que je tente de savoir si elle a de la gouache.
- Chnou, gouache?
- Ou de l'aquarelle. (ça y est, je ne sais plus ce que veut la prof d'art plastique)
- Aquarelle? (en accentuant la 3è syllabe, mais en remontant sur la dernière - accent que je ne supporte plus)
Je la regarde, fascinée. Elle enlève tout ce qu'elle a sur la tête, puis elle replace un bandeau très large, soigneusement, du bout des doigts, avec de petits gestes déliés; elle laisse dépasser un centimètre de cheveux. Puis elle replace le foulard, elle l'enroule et le met en place avec une épingle. C'est un foulard en simili soie, translucide, avec des motifs brodés (rien à voir avec les coiffe de bonnes soeurs des lycéennes qui défrayèrent la chronique en France en leur temps). Elle se regarde et elle l'ajuste. Elle se plait. Il doit un avoir un style tendance, et elle est surement dans le ton, parce que moi, je porterais bien un foulard comme ça. Elle tire sur ses manches longues, et là aussi il y a un style. Elle porte deux top superposés, blancs. Un à manches longues, rebrodés de fausses perles et de dentelles, et un autre, manches courtes, en haut. Les manches descendent bas sur ses mains. Voilà. Le look est en place. Elle lève les yeux vers moi, et je peux m'empêcher de lui dire : - vous êtes très jolie.
Elle rit: - Merci. Chnou, aquarelle?
Moi (faire simple - le français se perd) : Peinture.
Elle :- Oui, peinture, bien sûr! Tu viens?
Elle me fait passer derrière le comptoir et me montre le stock, nul. Je n'achète rien.
Bref.
Une jeune femme à la mode, mais l'intégrisme n'a pas grand chose à y voir. Plutôt une façon jolie et tendance de s'habiller.
Il y a d'autres styles. On voit aussi des voilées genre bonnes soeurs. Certains ici disent des "bachées", c'est vrai que ce style, pseudo-oriental, est moins seyant.

Fontaine Médicis


Aujourd'hui, je ne me sens pas mélancolique du tout en pensant au jardin du Luxembourg.
La fontaine Médicis, c'est beau et c'est tout.

Sic transit gloria mundi


Réception d'une ambassade vénitienne dans une ville orientale.
Le commerce international est ancien. Venise a été la grande puissance commerciale du Moyen-Age et elle a été ruinée par la découverte du contournement de l'Afrique. Les Anglais et les Hollandais ont eu un autre moyen d'atteindre les Indes, rapide et sûr, alors que les Vénitiens devaient acheter aux marchands orientaux des marchandises qui avaient transité par l'Asie centrale, peu sûre aus XVIème et XVIIème siècle.

Où va le passé?

Qu'est-ce que le passé? des objets qui s'abîment, et des souvenirs, donc une activité cérébrale, une certaine façon pour les neurones de se connecter ensemble.
Est-il possible que ces connections nous fassent un tel effet?
Mon approche est naturellement très approximative.

Quels éléments de ces souvenirs, de ces impressions reliées ensemble déclenchent une telle rancune quand je pense à ma mère?

Je ne veux pas lui en vouloir. Je veux savoir que nul n'est parfait. Je veux me souvenir qu'elle a été une jeune fille et une jeune femme étouffée dans une éducation rigide et qui ne se voyait pas beaucoup d'avenir. Je veux me souvenir que les médecins lui disaient qu'avoir des enfants serait une folie. Elle ne les a pas écouté. Cela a été sa façon d'être libre et de vivre sa vie. Je veux garder en tête que ses enfants ont été toute sa vie. Que j'étais donc la moitié de sa vie.

Mais malheureusement, je ne voulais pas être la moitié de la vie de quelqu'un, mais je tendais à être ma vie. Pouvais-je avoir ma vie, dans ce contexte?

Précisons qu'elle aurait pu remplir sa vie avec plus d'éléments. Elle aurait pu être amoureuse de mon père, ou d'autres hommes. Elle aurait pu avoir des passions qui l'auraient occupée. Elle aurait pu aimer la musique, ou la peinture, ou la lecture. Pas de bol, elle n'aimait rien sauf ses filles.

J'aspire au pardon. Je suis en colère mais je veux réfléchir sur tout et ensuite pardonner. La colère et la rancoeur, je les connais bien, on se racornit l'esprit. Si je peux arriver à une vraie libération, pas une compréhension amère et un pardon grommelé, non, quelque chose de large et d'humain - c'est ça qui me fera du bien.
Si je vais dans cette direction, je dois aussi pardonner à ma soeur. Là, c'est pas gagné. Déjà, trouver précisément pourquoi je lui en veux.
Le problème avec ma soeur, c'est qu'il n'y a jamais rien eu de positif dans notre relation, et que je n'incrimine pas sa vie, comme pour ma mère, non, je pense que c'est une personne "négative", remplie de non-amour, de non-compréhension, de non-écoute. Ma mère m'a élevé, c'était une emmerdeuse, mais elle m'a fait mes repas, tous les jours, elle m'a soigné, elle m'a mise au lit, enfin, les trucs de mère. Mais ma soeur n'a rien fait. Même un thé. Elle n'a rien fait de matériel, rien fait d'abstrait.
Je vais trouver une image à mettre dans le prochain message. J'ai envie d'image.

Ramadan

Aujourd'hui c'est le début du mois de Ramadan.

23 septembre 2006

Au fond de moi

Qu'est-ce que je vais chercher sur moi aujourd'hui?
Ce que j'aimais quand j'étais enfant :
Globalement, tout. Surtout les matins. Et les réveils. Tout était simple.
Quand ça s'est gâté :
A l'adolescence. Vers 13 ans, je me posais des questions - je ne sais pas lesquelles. Mes relations avec ma mère, sans souci particulier, se sont dégradées. Avant, ma mère était déjà ce qu'elle était, mais mes relations allaient bien. Je ne me souviens pas de problèmes. Des tares se sont peut-être installées, mais moi, j'étais bien. Vers 14-15 ans, je me disais, en gros : j'ai dû faire quelque chose de travers - cherchons comment y remédier. Et le problème, c'est qu'il n' y avait pas de solution. Ma mère était glogalement toujours mécontente, et je ne sais pas de quoi.
A partir de là, les choses se sont dégradées. Mes relations avec ma mère n'ont fait qu'empirer.

Des indices : au cours de l'unique discussion/engueulade que j'ai eu avec ma mère, j'ai acquis la conviction que ma mère, elle, n'avait rien remarqué. Dès mon enfance, elle trouvait que j'avais un drôle de caractère, et elle a continué. C'est moi qui ai eu l'impression d'une dégradation.
A la même période, j'ai eu l'impression que la santé de ma mère empirait. Or, il semble, d'après des observateurs extérieures, que la santé de ma mère n'ait pas spécialement empiré à cette date.

Ou bien : je me mélange dans les dates, et en fait il s'agit de son premier cancer. Il me semble qu'elle a eu son premier cancer quand j'avais 14 ans. A vérifier. Est-ce que cela lui a changé le caractère? La fatigue l'aurait-elle rendue moins patiente?
Ce cancer est associé dans mon souvenir à notre déménagement de l'appartement de la rue de V. à la maison de la rue AP. J'ai passé, lors de ce déménagement, quelques jours chez mon copain FB (copain que j'ai totalement perdu de vue ensuite). L'hospitalisation de maman a-t-elle eu lieu après le déménagement ou avant?

Il faut savoir si le changement de mes relations a un véritable point de départ ou si c'est une évolution lente.

D'autre part, ce changement de relation a eu une conséquence : ma soeur est devenue plus présente dans les relations familiales (comment se fait-il qu'elle l'était peu avant?). Et cette présence m'était hostile. Du moins je le ressens comme ça.

En résumé, j'avais des relations sans histoire et sans rien de notable avec ma mère, et puis suite une une modification ou une évolution ces relations sont devenues source d'inconfort et de désagréments, tandis que ma soeur se positionnait comme une rivale hostile (simultanément - ou quasi).

Avant, ma soeur ne représentait pas grand chose à mes yeux (il faut bien dire ce qui est). Elle était ennuyeuse et bébête. Avais-je de l'affection pour elle? Je suppose que si cela avait été le cas, j'en aurais un souvenir, non? Ensuite, ma soeur est devenue franchement antagoniste avec moi.

Il semble bien qu'une période de rupture apparaisse, quand même. Et elle se situe dans mon adolescence. Je ne suis pas psy, mais cela ne doit pas être un hasard.

Trouver l'évènement ou la suite d'évènement. C'est peut-être le cancer, parce que ma soeur clame aujourd'hui qu'avoir eu une mère avec un cancer l'a traumatisé, et elle associe cela à un certain âge, qui correspond à mes 14 ans.
Peut-être que tout a changé : ma mère, ma soeur, et la rupture de l'équilibre familial a tout transformé?
En psychologie, on cherche les évènements, non?
Est-ce que là, je recrée le passé et je m'influence moi-même, ou bien je retrouve la vérité?

Ai-je été, moi, traumatisée par le cancer? A l'époque non. Je me souviens de trucs qui me faisaient peur, et pas ça - d'ailleurs, je ne sais pas si j'avais capté "cancer". C'est peut-être pour cela que j'ai le souvenir qu'elle a été en plus mauvaise santé à partir d'un moment. C'est peut-être ma façon de me souvenir de l'épisode "cancer"?

Ah, ah, je sais. Il y a eu aussi (retrouver la date) le chômage de Papa. Vu comme ça, ça fait beaucoup pour une seule famille. Cela n'a pas eu lieu simultanément mais consécutivement.
Ce souvenir-là est plus "traumatisant". Je me souviens de m'être demandé si j'allais finir comme Rémi de "Sans Famille". J'ai demandé à ma mère si on allait aller à la DASS, ma soeur et moi.

Finalement, c'est simple : cancer maternel + chômage paternel = désordre et angoisses familiaux.

Pas besoin d'aller chercher plus loin la rupture. Maman et ma soeur ont du être très angoissées. Peut-on en conclure qu'elles auraient changé de comportement et qu'alors les rapports se seraient dégradés?
Ou bien moi, ai-je été très angoissée (ou on l'a tous été) et mes perceptions se sont modifiées?

J'arrête. j'ai retrouvé des trucs (pas loin) mais je crois que j'ai été un peu vite. Pas grave. On continuera.

Fatiguée

La folle vie d'expat.
Moi qui déteste me coucher tard.
Dîner dehors hier jusqu'à deux heures du matin - je suis crevée.
Plage cette après-midi, avec maman + enfants.
Dîner chez nous ce soir - heure?
Le week-end prochain idem.
Dormir.
Je voudrais être une fêtarde et récupérer vite.

17 septembre 2006

Petit à petit...

... l'oiseau fait son nid.
Si je n'ai pas envie d'en parler, dois-je le faire?
Si je sens qu'il faut que j'en parle, puis-je me faire confiance?
J'ai mis tout ce qui gênait dans un cagibi au fond de ma vie. C'est pratique. Quand on rentre chez moi, tout est plutôt pas mal, puisque tous les trucs sales sont planqués.
C'est une bonne méthode. Pourquoi vouloir absolument voir la "Vérité" en face? c'est quoi, la Vérité? c'est où?
Pourquoi, depuis trois mois, est-ce que je veux ouvrir le cagibi?
J'espère que ce n'est pas pour avoir été influencée par certains conseils faciles sur les bienfaits de la psychothérapie. Pourquoi devrait-on tous en faire une?
J'ai plutôt l'impression que le passé remonte, façon cadavre noyé que les courants ramènent vers la plage.
Belle comparaison.

Allez, on y va.

Je vais, pour voir, évoquer la dite personne.
Toujours souriante. Jamais en colère.
Jamais en colère.
Quand elle avait un truc à dire, elle le balançait avec, au pire, un air sec, et agacé.

Et pourquoi n'était-elle jamais en colère? Parce que seuls les faibles se mettent en colère, seuls les pauvres ploucs s'énervent, crient, s'agitent.
Elle, elle détenait la vérité, elle savait. Pas besoin de s'énerver. Elle constatait.

Moi, je m'énerve, et pas qu'un peu, avec les miens. Après, je leur dis voilà, je me suis énervée, je suis fatiguée et quand vous me faites ça ou ça, je n'y peux rien je perds patience. J'ajoute que je les aime toujours, sauf que je les aime en criant.
Parfois, je leur dis que je sens que je vais m'énerver alors je vais dans une autre pièce, et ils ont le temps de ranger leur chambre qu'ils doivent ranger depuis deux heures.

Une de mes amies avait une mère qui s'énervait toujours dans les situations de stress, et elle détestait cela. Moi, je hais rétrospectivement le calme de ma mère.
Même si le souvenir est mauvais, le problème est ailleurs.

Allez, pour aujourd'hui c'est bien.

13 septembre 2006

Tout? sur ma mère

L'objet de ce blog se perd. C'est ma mère.
Qui était-elle?
Ecrire ces mots vient de la faire disparaître. Il faudra du temps pour la retrouver.
Pleine de colère, je ressens aussi de l'indulgence.
Pourquoi tant de colère? Quelle erreur a-t-elle commise pour que je lui en veuille autant?

Je croyais tout ce qu'elle disait. Je suppose que tous les enfants le croient. J'ai mis du temps à comprendre à quel point c'était immérité. Est-ce là l'origine de ma rancune?

Allez, petites doses. C'est déjà difficile.

Demain, vais-je rendre une visite protocolaire à une non-amie ou ex-amie qui quitte (définitivement je l'espère) notre terre d'expatriation? Je ne le veux pas. Il me semble que cela devrait être fait. La teneur de mes conversations téléphoniques m'amènent à y aller. Mon coeur, non. Que faire? J'ai un être social.

Inexplicable

Ce qu'il me faudrait c'est disparaître - aux yeux de mon esprit.
Je ne peux pas disparaître. J'ai deux enfants et je manque de courage.
Les heures se suivent poliment et ne mènent nulle part.
Le pas lent du temps jette un sable sale sur l'avant.
Le dédale des rues - et je marchais avec Philippe.

Je ne connais toujours pas mon pourquoi. L'échapper de la catastrophe - pourquoi?
Ou bien mes yeux sont obstrués par une main méchante : je suis dans la catastrophe, je n'y ai pas échappé.
Enfance : jardin; adolescence : murs; jeunesse : rues; adulte : ailleurs.

10 septembre 2006

Paris, 34 rue des Saints Pères

Michel V a publié cette photo sur son blog et c'est typiquement le genre de photo que j'aurai voulu faire. Rien d'autre que des gens dans la rue.
Il est d'accord pour que je l'utilise.

09 septembre 2006

Boulevard Saint Michel

Qu'est-ce que je faisais à Paris, quand j'y étais? Qu'est-ce que j'y ferais, si j'y retournais? Qu'est-ce que j'ai foutu cet été, à ne pas prendre de photos?
Bref.
Pensons au boulevard Saint Michel. Je sors de la Sorbonne. Je traverse la place, je tourne à droite. Je prends le boulevard Saint Michel. A l'époque, je regarde les boutiques de fringues et les fast-food et je me mets à avoir faim tandis que je marche jusqu'au Gibert.
Si j'y retournais, je serai en colère. Est-ce que le monde a besoin de toutes ces boutiques de fringues? Combien a-t-on de pieds, pour qu'il y ait autant de magasins de chaussures? Ici, là où j'habite, il n'y a pas grand chose et on s'en passe très bien. La France, cette année, m'a paru un endroit débordant de choses inutiles (je ne voyais qu'elles). Un magasin de tee-shirt. Une librairie pleine de mauvais livres et de revues. Une boutiques de cadeaux. Une boutiques de machins-trucs, mi-cadeaux, mi-je décore ma maison et je fous des nids à poussière partout. Une boutique de disques. Inutile, inutile, inutile.
Bon, je retourne Boulevard Saint Michel. Je sors du RER. Enfin, je suis dans le flot de ceux qui sortent du RER. Les gens marchent, ils ne regardent personne et courent, ils se mettent tous en tas pour traverser la rue. Si je vais tout droit j'arrive au métro Odéon. Mais je n'y vais pas. Je regarde autour de moi et je me sens étrangère. Toutes ces boutiques. Est-ce que Paris doit devenir un supermarché?
J'essaie d'imaginer ce qu'un type du pays dans lequel j'habite peut ressentir à Paris. Ce que je peux imaginer, c'est ce que ressentent les bi-nationaux qui ont passé leur enfance là-bas et arrivent à Paris. Beaucoup doivent se sentir floués. On ne les a pas laissés profiter de ce grand supermarché, justement. Ils ne savaient même pas que tout cela existait. Et dès qu'ils arrivent, ils doivent tout de suite comprendre qu'ils doivent se passer de tout, parce que c'est trop cher. On les emmène au paradis et on leur dit : "C'est bien, hein? ça te fait envie, hein? Eh bien, tu ne peux toucher à rien."
Je dois arrêter d'être amère.

Parfois il pleuvait. Les trottoirs étaient luisants et glissants. Il fallait se précipiter vite dans une boutique, sous peine d'être trempée.
Dans une boutique de sous-vêtements, un jour, j'avais tout essayé. Pour voir. C'est amusant. La boutique avait trois niveaux, dont un en sous-sol. J'étais dans les cabines du sous-sol. J'y avais passé trois heures. Forcément, l'envie d'acheter avait fini par me prendre, et pourtant j'y suis peu sensible. J'étais donc ressortie avec une jolie culotte et un soutien-gorge assorti. Une culotte et un soutien-gorge en plus : le bonheur. Voilà ce que la société de consommation fait de nous. D'un autre côté, comment s'acheter des dessous sans aller dans les boutiques? Pas de Souk Jemaa à Paris!
Plus haut, près de la place de la Sorbonne il y avait les PUF. J'y allais souvent. Source de frustration. Je ne pouvais pas acheter la boutique.
Encore plus haut il y avait une solderie qui, il y a six ans encore, vendait des vidéos à prix cassés. Bon, maintenant non seulement j'ai un lecteur DVD mais ici c'est le paradis du p*r*t*. Cela étant, Soleil trompeur, je le trouverais peut-être plus en vidéos à prix cassés qu'en DVD p*r*t*.
Les trottoirs sont larges et quand il fait chaud ils brûlent.
Pourquoi n'ai-je pas pris de photo cet été?

Partie gagnée

Tout va bien depuis le retour de ma famille.
Je suis donc dépendante d'eux, pour mon équilibre, ce qui m'ennuie d'autant plus que je voudrais bien pouvoir vivre seule, au moins dans quelques années.
Je joue à vivre et ça se passe bien. Pourvu que ça dure.
Article remarquable chez Ron, sauf qu'on se demande s'il n'en rajoute pas un peu. Pourtant cela ressemble à la réalité.
Pourrais-je jamais rentrer en France?

02 septembre 2006

Vie sociale

L'Ours et moi avons reçu jeudi un mari esseulé, qui avait lui-même invité l'Ours lorsqu'il demeurait ici solitaire.
Homme charmant, bon mari (sa femme lui manque), bon père (ses enfants aussi), il est directeur d'entreprise, famille bourgeoise, papa riche. Il change prochainement de boulot. Il a parlé cinéma avec nous, il télécharge frénétiquement des films.
Voilà un excellent exemple de soirée de l'horreur. Ce type est gentil, poli et bien élevé et j'ai lutté contre l'ennui pendant toute la soirée. Pas d'idée, pas de passions, rien.
Voilà pourquoi je dois écrire. Au moins, lutter contre la réalité. Construire un rempart pour se protéger de l'ennui.