22 novembre 2007

Grève des profs

Je sais que les grèves sont à l'actu en France, mais je n'ai rien à en dire, je balance des deux côtés et même au dessus et en dessous. Mais j'ai un truc à dire sur la grève des profs.
On dit que les profs font tout le temps grève. Qu'ils sont corporatistes. Dès que le gentil gouvernement tente une gentille réforme les profs sont contre. C'est normal : les profs râlent tout le temps, ils veulent rien changer au système, auquel ils s'accrochent pire que des bernicles sur un rocher.
Je vais pas parler de tous les profs, il y en a des cons, insupportables et tout, mais je vais parler de mon expérience.
Le système des écoles françaises est schizophrène, c'est mon avis. Je n'ai travaillé qu'à l'étranger et par hasard, mais voilà comment les choses se passent : il y a un décalage hallucinant entre le baratin à l'extérieur et la pratique à l'intérieur.
Discours de début d'année : la direction évoque tous les merveilleux changements : trois ordi de plus, une photocopieuse neuve, la mise en place de la réforme de l'enseignement des langues, bla bla bla. Bon, évidemment, nous, c'était une petite école, donc ça restait modeste.
Les parents sont heureux. Quel dynamisme!
La réalité : les ordi nateurs vont mettre un ou deux mois à être installés, parce que personne ne sait le faire. Ceux qui sauriant n'ont pas envie de se lancer dans un processus qui ne va leur valoir que des emmerdes : faire du bénévolat dans un domaine non directement lié à leur cours. (si il y a le moindre problèem, ça sera de leur faute ;et il y aura des problèmes ; c'est pour ça que les société modernes ont des informaticiens)
La photocopieuse neuve est nouvelle dans l'établissement, souhaitons lui la bienvenue, mais elle n'est pas neuve. Elle tombera sept fois en panne dans l'année scolaire ; de toute façon, dit le principal, trop de photocopies, c'est mauvais. Il faut que les élèves écrivent. (NB : je suis par ailleurs d'accord ; sauf que c'est en contradiction avec tout le système, dans lequel on doit travailler sur doc ; il y a des docs dans le livre ; oui ; trois ans de suite avec les mêmes docs, les mêmes commentaires, les mêmes corrections, moi je deviens folle ).
La réforme de l'enseignement des langues : quand on l'a lancé, on n'avait pas les manuels. Donc on bidouillait avec des photocop (et une photocopieuse en panne : pratique).

Imaginez au quotidien que vous soyez obligé de faire le contraire de ce que l'on vous dit de faire. Les instructions des programmes sont délirantes ; elles supposent que les élèves courent après le savoir comme de jeunes chiens après un os. Les élèves doivent être acteurs de leurs savoirs. Si vous dites à un officiel, comme moi, pauvre naïve, je le faisais au début : Mais, mes élèves s'en foutent de la Déclaration des Droits de l'Homme, moi ils ne pensent qu'à World of Warcraft, s'envoyer des SMS en cours et probablement pire encore, l'officiel vous regarde avec horreur et/ou commisération : QUOI? Vous ne savez pas intéresser vos élèves? Vous n'êtes pas sûre de vos pratiques? Mais c'est à vous de les intéresser. Evidemment, si vous n'en êtes pas capable....
c'est que vous êtes nulle. Au début j'essayais ; à la fin je faisais tout ce que j'avais envie de faire. Y compris des trucs complètement réac, ou loufoques : je me faisais plaisir. (contrat loc : pas d'inspection) Pour leur parler des temples égyptiens, deux ans de suite, j'ai fait fermer les yeux à toute la classe et je leur ai décrit un parcours imaginaire et mystérieux dans le temple. Deux ou trois élèves m'ont dit : "oh, madame, j'avais l'impression d'y être!" deux ou trois ;les autres je ne sais pas ; mais je m'en fous. J'étais contente, et eux aussi (des sixièmes, notez). Parfois je leur faisais lire des textes extraits de livres d'histoire anciens qu'ils ne comprenaient pas, là plupart du temps, parce que la baisse du niveau de compréhension de l'écrit est inimaginable, je veux dire que même lorsqu'on en est averti on a encore des surprises.
Je n'en veux pas aux élèves, même s'ils m'énervaient, ce sont des enfants. J'en veux au système.
Un système qui te dit, en gros, qu'il ne faut pas pénaliser les élèves en difficulté : fort bien, ne les pénalisons pas. Aidons-les, alors? On ne parle plus d'aide : on parle de remédiation. remédiation!!! ça me donne envie de vomir. On met en place des méthodes, des cours, des claases au petit bonheur la chance, parce que rien n'est précis, ce sont des mesures prises pour faire plaisir aux gens, aux parents, aux consommateurs. Madame, nous avons mis en place une structure de remédiation au sein de notre établissement. Pour ce que j'en ai vu (je ne dis pas que c'est partout pareil, il y a des profs dévoués, que je trouve merveilleux et sublimes et extraordinaires), il s'agit surtout de monter la structure, de la faire apparaître, de la rendre visible, pour pouvoir dire ensuite : "Ah!! mais nous on a fait ce qu'il faut, on a mis en place une structure de remédiation." C'est à dire qu'un prof qui veut faire ceci ou cela, à la limite il doit le faire discrétos, sinon il aura des emmerdes : pourquoi il prend des initiatives, ce prof, il y a une structure de remédiation!!!

Le bénévolat. Bien aussi. Il y a les profs qui "s'investissent" et ceux (les méchants) qui ne s'investissent pas.
ceux-là, on les aime pas, hein? Ils font prof que pour l'argent et les vacances. C'est vrai que les profs sont tous riches, surtout les instits.
Moi j'étais un prof qui s'investissait. Comme tous les contrats loc du collège, d'ailleurs. Seuls les résidents et expats ne s'investissaient pas.
Conclusion :il n'y a que ceux qui sentent le vent de la porte qui s'investissent. (remarque qui vaut pour toutes les catégories socio-professionnelle, d'ailleurs, sauf pour mon mari, absent six jours sur sept, de sept heures du matin à neuf heures du soir, mais bon c'est une autre histoire ; mon mari n'est pas prof, ahahaha, lui il travaille).
Etudions la question. Avant de m'investir, j'avais réfléchi : je m'étais dit : tu vas faire un truc, tu sais que tout le monde s'en foutra complètement et que même le directeur qui veut tout le temps que les profs s'investissent ne le verra pas. Tu le sais? Tu vas pas te démobiliser? Tu vas te mettre à penser que tout de même ils pourraient faire un peu gaffe, hein? Non parce qu'après tu vas être triste t'auras pas le moral.
Bon. Je l'ai fait. Ce que j'ai fait, je l'ai fait en pensant aux bénéfices ultérieures que ça pourrait me rapporter. Je me suis obligée ainsi à utiliser un logiciel et à retravailler une langue que j'ai perdu de vue. D'autre part, j'ai obtenu de mon chef un papier avec toutes mes activités au sein de l'établissement, même que quand il l'a fait il m'a dit "ah, mais finalement vous faisiez pas mal de choses". Comme ça, si je me retrouve dans un pays où je ne pourrais être que prof je pourrais me la jouer, et avoir un poste mieux, peut-être, on verra.
Parce que quand vous faites des trucs dans un établissement, personne ne le voit. Or, et dans le privé, dans les grosses boîtes isl le savent, le personnel a besoin d'encouragement, de positif. Moi, je n'ai jamais vu un prof qui fait des trucs en plus et à qui on dit que c'est super d'être venu tous les mercredi après-midi pour répéter la pièce de théâtre, fabriquer les décor, s'occuper du journal, etc. Peut-être certains principaux le font-ils, mais ils sont rares ; les principaux aussi traitent les profs comme s'ils ne voulaient jamais rien faire. On met dans le même sac tous les profs. Et ceux qui refusent de s'investir sont souvent ceux qui l'ont fait avant, qui se sont investiti, qui n'ont récolté que des emmerdes, et qui en ont marre.
Moi qui aime travailler quand j'ai un travail, (et je n'ai pas toujours été prof), qui trouve que le travail est bon pour tout (combien de fois suis-je partie travailler avec un début de rhume, angine, et suis-je revenue, je ne blague pas, guérie, tellement cela me donne la pêche de travailler, et en particulier prof, parce que c'est gai, vivant, drôle, sympa), eh bien je vous jure qu'avec un ou deux ans de plus je faisais grève, pourquoi? Pour faire chier. Ce système qui vous dit "travaille" et vous empêche de le faire, occupe-toi des des élèves, mais pas comme tu sais qu'il faut le faire, qui tue l'initiative, sauf si tu la prends tout seul dans ton coin en accord avec toi-même, je le déteste, et pourtant, dans l'absolu, j'aime l'enseignement, j'aime être dans la classe avec les enfants, c'est un moment extraordinaire.
Prof, c'est un boulot où on peutêtre détesté, méprisé ou avoir de gros problèmes sur tous les fronts : les élèves, les parents, la direction, les collègues.
Heureusement : je ne suis plus prof.

Avant, je travaillais dans le privé, en France, à Paris. J'avais l'impression d'être traitée comme de la merde. Prof, j'ai l'impression qu'on te parle avec respect en face, mais que le système te prend pour une merde quand même, par derrière. Comme, à l'époque, je gérais mes horaires (on va dire que j'étais à peu de choses près, en free-lance), je ne peux même pas dire qu'il y a l'avantage des horaires.
Donc, s'il y a bien une grève que je soutiens, c'est celle des profs. En meême temps, elle me fait de la peine : elle n'aide pas à la compréhension du système par les usagers. Plus les profs font grève, plus on les déteste (ils n'assument même pas leur fonction ultime : garder les gosses)

J'arrête, je vais répéter mille fois la même chose et me pourrir ma journée.

21 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

J'ai une amie prof d'allemand qui se démène depuis des années trimbalant ses élèves en Allemagne, leur faisant des cours ludiques pour qu'ils aiment cette langue et qui n'a jamais eu de remerciements quelconques. Je comprends vraiment ta colère et je la trouve juste.

antagonisme a dit…

merci de ton commentaire, Valérie. Il ne s'agit pas de remerciements (même si je vois ce que tu veux dire), dans la mesure où on ne peut pas remercier quelqu'un de faire son travail. Il s'agit de considérer la personne comme un professionnelle qui bosse dur, de faire ermarquer ses actions, et celles de ceux qui en font, ce qui permet aussi de laisser dans le silence ce qui ne font rien. Il s'agit aussi de mesurer l'importance de ce qu'elle fait : un prof qui sort ses élèves est responsables d'eux, y compris le soir, dans les chambres d'hôtel, et il y a des tas de risques, accidents, maladies, plus celui, toujours sympa, d'être eccusé de pédophilie si tu vas engueuler deux élèves qui font les andouilles dans leur chambre le soir. Sortir des groupes d'ado, c'est un bon exemple de ce que les profs peuvent faire "en plus", et tout ceux qui croient que c'est super facile est cool (genre : les profs se paient des vacances avec l'argent des parents d'élèves), eh bien, bienvenue, venez encore le groupe d'ado, et on va voir si c'est des vacances!!!!
(Ton commentaire est sympa, mais je suis crispée et de mauvaise humeur dès que j'adore le sujet, je m'emporte mais j'ai apprécié ta réaction!).

antagonisme a dit…

Dès que j'aborde le sujet, veux-je dire. Je suis énervée, j'écris n'importe quoi.

antagonisme a dit…

J'ai écrit : venez encore le groupe d'ado, je voulais dire venez encadrer le groupe d'ado.
Cela étant, bien que susceptibles de comportements excentriques et incohérents, les ado sont sympas, dans leur genre ; les adultes sont pire et plus pénibles à encadrer : ils font moins de conneries, mais ils sont plus désagréables. Il n'y a pas à dire, c'est sympa de s'occuper d'enfants, ils sont toujurs gis, positifs, tonifiants... je suis dégoutée du système qui me détourne de ce métier qui devrait être le plus beau.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Mon fils en rentrant de ses voyages scolaires (Angleterre et Italie) m'avait raconté quelques bribes et j'avais frémi en pensant aux profs qui étaient rentrés il est vrai épuisés mais contents. Mon amie prof fait des voyages en Allemagne et n'a AUCUNE reconnaissance de la part de sa proche hiérarchie (effectivement même au sein de l'école certains considèrent qu'elle prend des vacances à moindre frais puisque longtemps elle a emmené sa fille en raison de sa santé précaire) Quand je dis remercier ce n'est pas dans le sens classique, c'est que l'on reconnaisse cet effort (je sais la préparation d'un voyage bien souvent fait en dehors des heures payées)
Moi cela ne me dérange pas que tu "t'énerves" puisque je comprends ce que cela comporte et je sais que je ne suis pas visée moi mais ce qui se dit.

antagonisme a dit…

Ok... merci Valérie.

Anonyme a dit…

Ha le bon temps où je draguais mes profs (femmes hein? on est bien d'accord!) aujourd'hui tout fou l'camp!
Ant', t'aurais du enseigner dans des missions françaises dans les "bons" pays, c'est clair qu'il faut jouer des pistons mais ça vaut le coup d'y arriver! ;-)

antagonisme a dit…

Ah non, non, non. Les écoles françaises à l'étranger, pleines de snobs? c'est quoi les bons pays? A part Singapour, qui a une réput d'enfer à cause du salaire des contrats loca, donc tu vois c'est toujours le salaire qui peut sauver le truc et valoir le coup de se faire chier.
Non, je dois me reposer. Il me faut un boulot chiant et répétitif, avec un chef sadique. Et des clients odieux. Et des fournisseurs immondes. Comme ça, je regretterai l'école et alors j'aurais envie d'y retourner.

Anonyme a dit…

Ant', la tunisie est le super bon plan des profs expat! ;) et a 2 heures de Paris! commentça a pu t'échapper!!?? :)

Anonyme a dit…

Merci de ce long texte, c'est très éclairant pour moi qui connais si peu du système français, même si j'en apprends petit à petit des choses à cause de ma fille qui comme tu le sais va au Lycée français du coin (a la fuerza ahorcan, il doit y avoir une exression équivalente en français mais je ne la connais pas ; ça veut dire que quand on a besoin et qu'on n'a pas le choix, on est forcé de faire ou apprendre des trucs —par exemple se laisser pendre, ahorcar). Ma femme comprend mieux ce qui se passe à l'école de ma fille, mais évidemment elle a fait toutes ses études en France et sa mère était institutrice...

Sur ce qui est des grèves, je te répondrai (mais brièvement, surtout pour te remercier, aussi) au commentaire que tu as laissé sur mon blog...

Les profs de latin et d'HGF/HGE (HGF c'est l'histoire-géo en français, et HGE en espagnol ; je dis à ma fille de dire plutôt "histoire-géo" pour l'HGF et "geografía-historia" pour l'HGE mais je n'y peux rien, elle préfère toujours les sigles, c'est très français... elle préfère aussi SVT à "sciences" ou "ciencias"... heureusement les maths c'est toujours les maths), qu'est-ce que je disais ? ah, oui, les profs avaient organisé l'année dernière un voyage d'une semaine à Rome (en mai 2007) pour les cinquièmes, ça a été très bien, ça a été un travail fou pour les profs, à cause de toute la préparation, des activités en classe avant le voyage et bien sûr le voyage en lui-même : ils en sont revenus épuisés (et les enfants hyper-contents). Mais quand il y a eu une réunion de présentation du voyage, en septembre 2006, ces mêmes profs étaient très étonnés que quelqu'un puisse émettre une objection à leur super-idée, à savoir, le prix qu'on faisait payer aux parents, on nous avait parlé de 400 €, finalement ça nous a coûté près de 600 € par élève. Et bien, quand moi j'ai dit (parce que c'était moi) que ça me semblait super-cher et que j'étais très étonné qu'on n'ait pas consulté les parents avant de décider le voyage (puisque c'était déjà décidé) les profs se sont sentis très vexés et plusieurs des parents présents ont commencé à me parler de façon agressive en me demandant pourquoi je mettais en doute la valeur pédagogique du voyage (que je ne mettais pas en doute, je questionnais seulement le prix). Pourquoi cet étonnement et cette agressivité ? Parce qu'on suppose que dans un établissement français à l'étranger, à Madrid notamment, où on paye la scolarité à prix d'or, tous les parents sont riches (en fait, la plupart feignent l'être, je ne comprends pas pourquoi) et c'est très mal vu de parler argent ! D'après ma femme, présenter un voyage comme ça, et aussi cher, comme fait accompli devant les parents serait impensable dans un collège public en France, mais enfin. En fait, ils auraient pu organiser un super-voyage infiniment meilleur marché avec les mêmes objectifs (et les mêmes résultats) pédagogiques s'ils étaient allés à la ville romaine de Mérida, en Espagne, où l'on peut se rendre de Madrid en car... (Mais non, tu sais, l'Italie, la Rome éternelle, la capitale de l'empire, ça fait toujours plus chic qu'un voyage à une des provinces). En fait, le voyage avait été approuvé l'année précédente en Conseil d'Etablissement (dont les comptes-rendus ne sont pas accessibles aux parents, sauf aux représentants) et le Proviseur avait déjà donné des instructions pour que le voyage soit organisé, donc de toute façon ma remarque était déplacée.

Ce qui m'a le plus fait marrer de cette réunion où j'avais manifesté mes objections c'est qu'une des profs organisatrices du voyage (que je suis allé voir à la fin —après avoir signé et donné à un autre des profs un chèque de 200 € en accompte— pour lui dire que je trouvais l'idée du voyage fantastique mais que seulement ça me mettait mal à l'aise que ça se présente comme ça pour un truc qui n'était pas du tout gratuit) m'a demandé si j'étais de Marseille. Oui, parce que tu vois, quand je parle de façon passionnée en français, c'est l'accent marseillais qui l'emporte ! (Et c'est bien connu que de parler avec l'accent marseillais, ce n'est pas suffisamment snob pour un établissement de cette catégorie ! ).

Mais bon, je me suis égaré un peu.

antagonisme a dit…

Pablo : C'est marrant ce que tu dis, parce que nous avions des problèmes similaires ; je comprends très bien ce que tu dis, parce que je me suis trouvé dans la même situation, c'est-à-dire obligée de payer un voyage (et de ne pas dire à mes collègues par ailleurs sympa que primo c'était cher, quoique moins que pour toi, et que perso, de toute façon, je suis contre les voyages scolaires, totalement contre, rien ne m'en fera démordre, sauf pour les enfants exclus ou vraiment déshérités, parce que ça peut vraiment leur ouvrir le monde, l'esprit, etc - mais pour des enfants comme les nôtres qui voyagent beaucoup, entre deux cultures et deux pays, c'est pas une urgence).
Bref. En plus il y a autre chose : tu as raison, les voyages sont toujours imposés. C'est bizarre. Oui, ça doit être les écoles à l'étranger. Cela étant, voilà : peut-être parce que c'est imposé, les parents s'imaginent que l'on veut partir à l'oeil, alors que je crois que les profs se sentent une sorte de magalomanie voyageuse : école française à l'étranger = fric = tant qu'à faire, voyageons grand. Après, il y a aussi le fait que Rome, dans le dossier, ça pète plus que Mérida.
Quoiqu'il en soit, voilà une autre preuve que les écoles françaises à l'étranger c'est énervant (tu as vu, je dis énervant, je reste mesurée).
Ici, d'ailleurs, voilà comment ils font, je ne sais pas si c'est général. Nous avons reçu un papier et il faut dire si nous voulons que notre enfant participe à un voyage (en France !!! ). Je trouve ça génial qu'on pose la question. Ceux qui ne partent pas resteront ici, sans aller au collège, je crois. Franchement, question voyage, je trouve ça mieux d'avoir le choix.

m1 : alors là, je trouve pas ça drôle. Comment ça a pu m'échapper, je me demande. Pas de nom de lieu, quoiqu'il en soit.

antagonisme a dit…

Pablo : La plupart feignent d'être riches, je ne sais pas si tu parles des Français ou des Espagnols, mais c'est ça. C'est exactement ça. Encore un truc que je ne comprends pas.
Il y a pire que l'accent marseillais, je crois, tout de même. La dégringolade sociale assurée : le chti.

antagonisme a dit…

NDA : j'adore l'accent chti, je précise. Je suis une fan de Dany Boon.

Anonyme a dit…

Comme je ne sais pas comment c'est, cet accent chti, je vais aller voir sur YouTube, je viens de vérifier qu'il y a plein de vidéos avec Dany Boon (que je ne connais pas non plus, qu'est-ce que je suis ignare ! ;-) ).

Finalement, j'ai été assez long aussi sur mon blog, dans la réponse que je viens de donner à ton commentaire : comme toi, je n'ai pas pu refrainer mon ¿énervement? ! ;-)

Pour ceux qui faignent d'être riches : c'est en général (je dis "en général", hein !) aussi bien les franco-français que les hispano-espagnols. Pour les premiers, c'est une certaine façon, je crois, d'exprimer leur supériorité dans un pays qui est en tout cas beaucoup moins bien que la France, que "chez nous" comme ils disent... ; pour les deuxièmes, parce qu'ils veulent montrer qu'ils ont les moyens de se payer l'appartenance à l'élite : de grandes maisons, de grosses voitures, et puis Le Lycée grâce auquel leurs enfants peuvent cotoyer avec un peu de chance les enfants des élites culturelles (des gens du cinéma, de la chanson, des grands médias... ou du foot comme Zidane ;-), et aussi des français riches bien sûr !! )

Bon, j'invente un peu, je schématise, je caricature...

En tout cas, j'ai l'impression que les plus discrets de tout point de vue sont les familles mixtes, et je ne le dis pas parce que j'en fasse partie... Et je trouve ça logique, parce que dans un couple mixte chacun des deux connaît bien les limitations et les avantages d'un des deux pays (et de son système scolaire) et donc on est beaucoup plus critique, beaucoup plus sceptique...

antagonisme a dit…

Il faut trouver les vidéo de A ch'baraque et en chti. Il ne parle pas tout le temps en chti. Sinon les gens ne comprennent pas.

antagonisme a dit…

http://fr.youtube.com/watch?v=gfZBcdq-PHU
Un lien. De you tube.

antagonisme a dit…

http://www.dailymotion.com/playlist/x6ukz_sidistifane_chti/video/x2w8up_tout-in-haut-de-chterril_events
Bien aussi. Tout in haut de ch'terril

Anonyme a dit…

les voyages scolaires ne m'ont pas apporté grand chose, au college comme au lycée. Les visites sont en générale barbantes pour les élèves ; Même en Espagne, pourtant tu t'en doutes, j'y mettais de la bonne volonté. Je ne comprenais pas pourquoi les profs s'acharnaient à nous faire viviter des églises...En plus c'était l'horreur la nuit dans les "hotels", personne ne voulait dormir, les profs passaient leur temps à nous courrir après! On revenait crevé, les valises pleines de cigarettes et de boiboîtes en forme de torreau. Nous n'avions pas vu grand chose de l'Espagne. Pour la plupart d'entre nous ça restait le pays des clopes pas cheres, c'est tout.
Et puis il y a toujours ceux qui ne peuvent pas y aller. Mes parents n'étaaient pas vraiment ok, j'insistais "je vais être la seule a na pas y aller", l'argument qui tue.J'ai pu partir 3 fois grace à lui.

merci pour ce poste, il faudra que je le fasse lire à certain. On parle souvent mal des profs devant moi parce que je suis fille de..

et oui comme le dis m1 ça t'a échappé. Tu parlais du pays le plus touristique d'Afrique du nord...

tu ne comprends toujours pas la greve des étudiants?

libertad

Maëlloutsa a dit…

et oui comme Pablo a raison, en France on aime les sigles.
Je suis en LLCE espagnol (Langue Littérature Civilisation Etrangere) ce qui ce résume à de la philologie hispanique!!

antagonisme a dit…

Comment ça, cela se résume à de la philologie hispanique?

Anonyme a dit…

un type qui veut étudier ce que j'étudie en Espagne dira qu'il fait de la "filología española e hispánica", c'est juste qu'an france on ne parle plus de philologie.

libertad