07 janvier 2007

Tristesse

Hier, moyen.
Les vacances et l'inactivité ou du moins l'activité réduite ne me réussissent pas. Ce qui est sûrement le signe d'autre chose.
J'en ai marre de ce pays. Le mensonge, les non-dits, finissent par me rendre folle. Les locaux sont abrutis et les Français méprisables.
J'ai deux images dans la tête : Manhattan et les bars à tapas. Il faut que je trouve un moyen d'y retourner, nom de nom.
Arrêter de se cacher. Arrêter de reculer.
Mais pour l'instant j'écris (lentement) mon roman (plus un "exercice romanesque" qu'un roman), j'apprends l'arabe et je traduis des trucs. L'année prochaine si j'ai moins d'heures, il faut que je passe un capes 3è concours (ça semble super facile; il me semble que les syndicats disent que c'est brader l'enseignement mais de toute façon on le brade alors j'ai intérêt à être pragmatique).
Si l'Ours continue de développer son affaire, on pourra peut-être aller en vacances à Nueva York?? Si j'arrive à le sortir de son travail, bien sûr.
J'ai corrigé deux paquets de copies hier. Je suis une pro de la conception des devoirs et de la corrections : je vais deux fois plus vite qu'avant, et les notes sont nettement plus représentatives du niveau des élèves. Que demande le peuple.
Demain, je retrouve le plus nul et les plus démotivant des chefs, et des collègues ennuyeux. Le seul truc qui m'intéresse, c'est l'histoire entre deux de mes collègues : celle qui se reconstitue son stock d'amis et une prof. La prof (nouvelle) dans le cadre de la grande amitié qui la lie à ma collègue a passé un mois chez elle, mais il s'avère que celle-là a eu une note d'électricité deux fois plus élevée qu'à l'ordinaire car celle-ci a laissé la clim toute la journée dans sa chambre. Normalement, il ne devrait pas tarder à y avoir de l'eau dans le gaz. Il faut préciser que j'attends cela depuis le début. Leur coup de foudre" amical " a été tellement exclusif (comme les petites filles qui se font des copines et ensuite ne parlent plus à personne). Précisons que je pressens d'autres larrons dans l'histoire, une autre enseignante et son mari, eux aussi en panne d'amis, je les vois bien partir avec la petite prof sous le bras.Je pressens des drames. On va rigoler.
Comme vous le voyez, ça ne vole pas haut. On se console comme on peut. L'observation des rapports humains est toujours intéressante. Mais démoralisante.

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