07 janvier 2007

Tristesse 2

Je ne m'en sors pas aujourd'hui. Voilà que je zappe au hasard dans les liens de Kozlika et je tombe sur Valclair, qui, par hasard, ou bien c'est une erreur de ma part, me semble habiter dans une ville voisine de ma ville natale. Paris c'est ma jeunesse mais cette ville-là évoque mon enfance.
Vivement demain. Devant les élèves, je vais me transformer, comme d'habitude. Le moyen d'enseigner mou? Je sais pas faire. Dire que tout ce que je demande c'est de passer ma vie sous une couette à dormir. Pourquoi on grandit? Pourquoi on vieillit? Pourquoi on ne peut jamais remonter dans le temps?
Allez, je me refais un petit coup de Tita et après j'arrête, je corrige mes ?#&@-[% de copies.

Je pensais écrire quelque chose de neuf, mais je reviens toujours à l’enfance, au soleil permanent des vacances, au vent dans les cheveux, aux traces de sel, à la marque du maillot. Il y avait toujours de l’espoir, nous étions immortels, l’important était pour plus tard : on serait, on ferait, on aimerait ainsi, non plutôt comme cela. Les chagrins étaient immenses mais on ne nous en croyait pas encore capables, nous n’en n’avions pas encore mesuré la profondeur, nous n’en avions pas encore tâté de ce gouffre. Puis il fallut donner de plus en plus de preuves de notre maturité et de notre valeur, de nos aptitudes, de nos facultés, de nos performances et de nos compétences. Connais-tu ta leçon ? Es-tu sûre de la savoir ? Je disais oui, je savais que oui mais le soupçon d’ignorance, de lacunes, de paresses, anéantissait mes certitudes, je vacillais dans le je ne sais plus si je la sais vraiment. Je me nourris surtout du sensible, je ne sais pas bien raisonner, ni démontrer, ni prouver quoi que ce soit en dehors de ma propre expérience. Je ne suis que ma propre nostalgie. Plus j’épluche cet oignon, moins je pleure, le plus piquant est passé, dans la chute des premières tuniques.

Aucun commentaire: