12 janvier 2007

Tolérance 3

Hier je n'ai pas conclu.
L'autre nous pousse à nous transformer. Face à nous il nous remet en cause. Il ne nous laisse pas être dans le cocon que nous nous sommes faits. Nous y sommes bien, mais il vient nous en débusquer. Résultat : l'autre nous emmerde, franchement.
Ma "politesse" était un refuge : en fait, je ne suis pas polie du tout. Mais me placer en silence dans les files d'attente pour attendre mon tour était bien commode. J'ai du me transformer pour ne pas être noyée dans un autre monde que je ne connaissais pas et j'ai eu horreur de ça. Je n'aspirais qu'au sommeil, à l'oubli, au confort. Sortir de moi pour me réadapter a été un effort pénible.
Pourtant, finalement, j'ai appris des choses.
En même temps, je me dis que j'aurais du rester dans mon monde clos et protégé où tout était plus simple. Les gentils avaient l'air gentil, les méchants, méchant. Les victimes ressemblaient à des victimes, on pouvait avoir pitié d'elles. Maintenant les victimes ressemblent à des emmerdeurs et j'ai découvert l'ambiguité. C'est fatigant.

Aucun commentaire: