04 octobre 2007

Valparaiso

Il y a des gens qui habitent Valparaiso, rien que le nom, rien que le nom me fait rêver... Bon, je pense aussi à l'avion.
Pourtant, j'attends avec impatience la suite des récits de Sophie; je veux savoir si, vraiment, des européens comme nous peuvent vivre dans un PVD; plus ça va et plus je doute. Mais je suis peut-être négative; et puis vivre ça ne veux rien dire : vivre un an, vivre deux ans, passe.... Mais dix ans?
En totale contradiction, je suis nostalgique du monde arabe. Les muezzins me manquent; les jeunes filles voilées, gracieuses comme des fleurs, me manquent. Evidemment, il y a aussi des choses qui ne me manquent pas. Mais c'est terrible comme le souvenir embellit les choses.
Ici, j'espérais rapartir à zéro : me retrouver seule, isolée, m'ennuyer et avoir de nouveau envie de rencontrer des gens. Raté. Je connais déjà trois personnes; le téléphone sonne et je dois dire que non, je suis prise. Et ça recommence. Vous savez quoi? Avant, j'avais toujours envie de rencontrer des gens; et cela se sentait; et les gens, inconsciemment, vous fuient quand vous, inconsciemment, vous émettez des signaux désespérés de recherche d'amitiés. J'avais donc du mal à rencontrer des gens (ce qui est une façon de parler; malgré tout ce que j'écris, je suis un pot de miel social : je ne sais pas comment l'expliquer, mais je finis toujours par connaître plein de gens). Je mettais donc trois quatre mois avant d'avoir des copines. Maintenant je fuis; je dis non, je suis désolée; je me plonge férocement dans des livres; je parle à tort et à travers en me disant que je vais dire des conneries et que ça va faire fuir les gens. J'ai l'impression que ça ne marche pas.
Ou alors c'est autre chose : le boulot de l'Ours. Est-ce que c'est ça? Comment le savoir?
En tout cas je suis déjà en train de gérer mes week-ends sur trois semaines. J'en ai déjà marre des ces gens; mais ils ont des enfants et les miens ont un peu besoin de voir du monde. Je sais ce que c'est que d'avoir des parents isolés socialement. Pas de ça.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est amusant , le POrtugal me paraisait plus un PLV que le Chili. POurtant les différences socilaes sont plus visibles ici mais le Chili est un étonnant mélange de mdernité et d'archaïsme et, pour le moment, je trouve de tout... Quant à envisager de rester dix ans dans un endroit, je n'y songe même pas.

antagonisme a dit…

Oui, je vois, tu veux bouger. Je comprends ça mais je me demande si pour les Européens que nous sommes, il serait possible de vivre dans des sociétés si différentes : rester un an, deux ans, comme un voyageur, toujours prêts à repartir, c'est une chose et c'est intéressant; mais pour y rester, avec par exemple, justement, les différences sociales plus marquées, il me semble que le pays se convertit alors en quelque chose d'odieux; naturellement c'est à la lumière de ma récente expérience que je parle : un pays où les Européens, par leur niveau d'études et le type d'emploi qu'ils ont, leur pratique de l'anglais, se retrouvent mécaniquement du côté des "riches " du pays, dont le comportement, la mentalité, la mode de vie ressemble plus à nos parvenus qu'à nos grandes familles bourgeoises, parmi lesquelles, quoiqu'on en dise, il peut y avoir des gens charmants, un tel pays me semble difficile. J'en suis arrivée à penser que l'on trouve cela dans tous les PVD, les building d'un côté, les taudis juste en bas, et des riches impitoyables envers leurs concitoyens, d'une façon telle que nous commençons par être choqués, puis, avec un peu plus de pratique du pays, nous découvrons que notre bienveillance parternaliste envers les plus faibles, à laquelle nous sommes conditionnés par notre éducation, ne peut s'appliquer dans de tels pays, car ces plus faibles ont des ressources de violences que nous découvrons peu à peu, avec peur, et un sentiment de frustration, parce que nous, avons nous envie de dire, nous ne sommes pas des méchants, le méchant c'est Bush, c'est Sarko, c'est General Motors, nous, nous sommes les gentils; mais du point de vue du mendiant ou de l'ouvrier thai, philippin, ou égyptien, qu'est-ce qui nous différencie d'eux? Et quand on se voit soi-même transformé en un Occidental égoiste et attaché à ses biens, face à ceux qui n'ont rien, et qui sont prêts à tous nous prendre parce qu'ils n'ont rien à perdre, on se fait tellement peur qu'on s'en va. On ne peut tricher :plus question d'être juste dégoulinant de gentillesse dans les mots, de parler des pauvres malheureux qui sont pauvres à travers le monde : il faut aller au charbon : soit on est de leur côté, on donne tout, comme Mère térésa, soit on reste du notre, un mini-Bill Gates, avec notre maison, notre sécurité matérielle, et on est le "méchant" de l'histoire.
Est-ce la même chose en Amérique Latine ou pas?
Je me demande si je suis claire. Peut-être trop allusive.

Anonyme a dit…

Non tu es très claire mais la situation que tu décris en maérique du Sud ne correspond pas au Chili. La pauvreté extrême este n passe d'être éradiquée. Comme dirait mon mari les bidons ville sici ont un toit et l'électricité. J ene ferme pas les yeux, je la vois. J evois ma fille qui porte aux pieds l'équivalent d'une semaine de travail de la nana. Pour la nana je suis une martienne. Et je trouve aussi qu'elle s'enferre dans sa misère avec des calculs à court terme. Mais je crois que j'ai commencé à ne plus vouloir changer le monde contre son gré. Anfnat, j'étais pauvre chez les riches. Mais je réussissai en classe, ils étaient bien obligés de me parler gentiment pour que je les aide.... Pourtant mes parents étaient aisés mais je ne fréquientais pas les bons milieux. Rien que de la frustration, j'espère que Lolo gèrera mieux. D'auatnt qu'ici avec un salaire européen correct tu vis comme un pacha quand même. Je ne me sens plus décalée commeoccidentale parec que je suis partie il y alongtemps. Je ne parle plus de mes femmes de ménage j'en ai marre des commentaires aigris français comme de ceux de ma belle-mère. Le fils en prison était celui de ma femme de ménage portugaise. Grattez le vernis vous retrouvez la mmême misère qui rampe à travers l'histoire. Je n'ai pas essayé de l'aider, elle volait le puits pas apprendre à le creuser. La différence sensible au Chili est la volonté, ils veulent s'en sortir, les gens bossent et comprennent la notion de service (plus qu'au Portugal par exemple). Je crois que je reste saine d'esprit en me fermant à ce que pensent les autres tous les autres. Mais je ne em sens pas plus qu'étrangère qu'en France. Je crois que je suis bonne pour postuler pour une mission sur Mars. Pour en finir avec le Chili, les gens sont souriants, agréables, aimables, le vol n'est pa strès répandu et la classe moyenne existe réellement. Ils en sopnt fiers d'ailleurs. C equi atténue les différences sociales trop marquées comme au Brésil.

Anonyme a dit…

zut j'ai envoyé le commentaire au lieu de le corriger c'est illisible désolée

Anonyme a dit…

Non tu es très claire mais la situation que tu décris en Amérique du Sud ne correspond pas au Chili. La pauvreté extrême est en passe d'être éradiquée. Comme dirait mon mari les bidons villes ici ont un toit et l'électricité. Je ne ferme pas les yeux, je la vois. Je vois ma fille qui porte aux pieds l'équivalent d'une semaine de travail de la nana. Pour la nana je suis une martienne. Et je trouve aussi qu'elle s'enferre dans sa misère avec des calculs à court terme. Mais je crois que j'ai commencé à ne plus vouloir changer le monde contre son gré. Enfant, j'étais pauvre chez les riches. Mais je réussissai en classe, ils étaient bien obligés de me parler gentiment pour que je les aide.... Pourtant mes parents étaient aisés mais je ne fréquentais pas les bons milieux. Rien que de la frustration, j'espère que Lolo gèrera mieux. D'autant qu'ici avec un salaire européen correct tu vis comme un pacha quand même. Je ne me sens plus décalée comme occidentale parce que je suis partie il y a longtemps. Je ne parle plus de mes femmes de ménage j'en ai marre des commentaires aigris français comme de ceux de ma belle-mère. Le fils en prison était celui de ma femme de ménage portugaise. Grattez le vernis vous retrouvez la même misère qui rampe à travers l'histoire. Je n'ai pas essayé de l'aider, elle voulait le puits pas apprendre à le creuser. La différence sensible au Chili est la volonté, ils veulent s'en sortir, les gens bossent et comprennent la notion de service (plus qu'au Portugal par exemple). Je crois que je reste saine d'esprit en me fermant à ce que pensent les autres tous les autres. Mais je ne em sens pas plus qu'étrangère qu'en France. Je crois que je suis bonne pour postuler pour une mission sur Mars. Pour en finir avec le Chili, les gens sont souriants, agréables, aimables, le vol n'est pas très répandu et la classe moyenne existe réellement. Ils en sont fiers d'ailleurs. C equi atténue les différences sociales trop marquées comme au Brésil.

C'est beaucoup plus clair comme ça...

Anonyme a dit…

Alors ça c'est intéressant. Vivre dans un pays suffisamment étranger pour être dépaysée sans se retrouver coincée dans un statut qui n'est pas le sien. Tout est dans la classe moyenne, finalement. Reste le problème du climat et du sol (j'ai l'air chipoteuse, hein? C'est que je suis trouillarde : rien que de penser tremblement de terre, j'ai peur. Et je ne suis pas non plus trop copine avec les tempêtes. Mais le Chili doit être à une latitude civilisée). Cela étant, j'habite actuellememt sur une île avec un gros volcan au milieu. Dès que j'entends un son bizarre, j'ai peur. Mais il n'y a rien en ce moment.

Anonyme a dit…

Ca tremble, ça tremble: trois fois en un mois c'est cool. Je ne sais pas si je vais m'y faire. Ca bougeait un peu aussi au Portugal. J'ai surtout peur des tsunamis. Quant au climat il est méditerranéen en un peu moins chaud. Le bonheur.

antagonisme a dit…

ça tremble! Damned! Il fallait bien qu'il y ait un défaut. Est-ce que ça fait peur? Les tsunamis : habites-tu au bord de la mer? Est-ce que la montagne ploge direct dans la mer? Ou y a t-il une plaine côtière?

Anonyme a dit…

La montagne dans la mer avec les Andes à 150 kilomètres, tout le long de la côte y'a des panneaux pour indiquer où courrir en cas de tsunamis.