11 mars 2007

Mary Shelley (culture, suite)

Au fait, pendant que je tape, il y en a des qui regardent la TV.

Un film avec De Niro qui s'apelle Frankenstein.

Je suis pas tout mais il y a un mec qui a du mal. On sait pas s'il va s'en sortir, la musique est dubitative.

Frankenstein, c'est le docteur, et ce qui fait peur, c'est son monstre (De Niro joue le rôle du monstre, qui a des sentiments compliqués pour un monstre on dirait).

Là c'est l'agon, le passage où ils parlent (il y a toujours un moment comme ça dans les films américains, comme dans les tragédies grecques).

En fait je me la joue, l'agon dans les tragédies, ça met les héros en scène, c'est le grand moment. Moi je pense au moment des films américains où la musique ralentit et où ils se disent qu'ils s'aiment, des trucs comme ça, et on sait que juste après, ça va merder grave. C'est pas le grand moment parce que le grand moment c'est quand ils se battent avec des trucages, le moment où ça a coûté cher.

Parce que le moment où ils parlent, dans les films américains, il faut être idiot pour regarder: ils choississent pas leurs acteurs pour parler, déjà, et puis à part Woody Allen, ils n'ont rien à dire, sauf des gros mots ou des cris (là, par exemple, il y en a un qui crie - normal, il y a cinq minutes, c'était la scène où ils parlent).

Bref, m... je suis trop bavarde.

Voilà ce que je voulais dire:

(Je vais prendre un registre plus digne).



L'auteur de Frankenstein, oeuvre littéraire ôcombien adaptée au cinéma, est une jeune femme d'un vingtaine d'année, Mary Shelley, née dans un milieu intello anglais, épouse du poète Shelley, et copine de Lord Byron, personnage par ailleurs peu fréquentable. Je me suis toujours demandé s'il avaient couché ensemble, à deux ou à trois et je n'ai jamais cherché.

Elle était tombé chez sa belle-mère sur une lettre d'un des frères Grimm (compilateurs de légendes allemandes) qui parlaient d'un alchimiste mal famé. Au cours d'une discussion littéraire (il y en a, ils vont en Suisse et le soir, plutôt que de regarder la TV qui le fait est n'existe pas encore - dans le film, le docteur crie encore, je l'avais bien dit qu'il avait du mal, moi je dis, il avait qu'à ne pas jouer à Dieu, c'est comme ça - plutôt dis-je que de regarder la TV ils ont des discussions littéraires et Mary Shelley, plus jeune que les deux mecs de 5 et 8 ans leur donne l'idée d'un homme qui crée une créature avec le feu du ciel).

A la télé il y a un bruit de tempête. L'heure est grave, les mecs, ça a pété.

Bon. Les mecs, on sait pas ce qu'ils lui disent. MAis même s'il y a plein de femmes de lettres en Angleterre à cette époque-là, moi je dis ils se foutent un peu d'elles, non? Ouais, ouais, ton histoire c'est tiré par les cheveux, non mais oh mais n'importe quoi eh la anan un mec qui crée une créature avec le feu du ciel non mais eh quoi.

Bref elle écrit son truc discrétos parce qu'elle a peur que son mari se foute d'elle et elle le publie anonyme parce qu'elle est la femme d'un poète et son histoire ça fout la honte, non.

Et voilà comment on invente la SF moderne à 20 ans.

Si c'est pas exact je m'en fous.
Je n'ai pas réussi à prendre un ton plus digne.

Je vais me coucher. Je mets une image pour que vous voyez à quoi ressemble le premier écrivain de SF.



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