02 octobre 2006

De la tolérance

La tolérance, c'est difficile.
Une analyse superficielle des choses vous amène peut-être à croire que c'est facile. Qu'il suffit de fermer les yeux sur les pratiques des autres, et qu'alors tout va bien. Chacun vit pour soi, respecte courtoisement ce que l'autre fait chez lui et tout va bien.
Il n'en est rien. La tolérance (vertu négative, disaient mes professeurs) est un combat contre soi-même. Quand ils sont nombreux et diffférents, les autres agacent, dérangent, remettent en cause.
Je devrais les prendre en photos, les autres, pour illustrer mes propos.
Par exemple, quand les autres montent à cinq, dont deux enfants sans casques, sur une mobylette et se lancent à travers un rond-point en frôlant les voitures. Quand à un feu sur une rue à deux voies, toutes les voitures doublent en passant sur la voie inverse, en se "glissant" entre les voitures qui attendent au feu et celles qui arrivent en face.
Pourtant ces modes de fonctionnement autres que les nôtres ont des corollaires sympathiques; une façon tranquille et flegmatique d'appréhender les évènements de la vie.
Mais il faut s'empêcher de pousser des jurons dans la voiture et de dire "quels cons!" toutes les cinq minutes.
Quand on revient en France, ce sont les Français, enfants gâtés râleurs et speedés qui semblent cons. Mais ça n'empêche pas d'avoir envie d'incendier les gens d'ici quand on y est. Et si on les incendie, ça fait intolérant.

En prime, une blague sympa et authentique.
Un parent d'élève français arrive à l'école française lors de la fête de fin d'année. Ecole toute pourrie, peinture qui s'écaille, etc. (La France a pas de fric pour faire repeindre, la pauvre!).
Le parent d'élève français (honteux) dit à son copain, le parent d'élève belge (qui paie deux fois et demie plus cher ses frais de scolarité) :
- Tu vois, ça, en France, on appelle ça du travail d'arabe.
Le parent d'élève belge lui répond :
- Nous, en Belgique, on appelle ça du travail de Français.
Et toc.
Celle-là, je l'aime bien.

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