27 août 2006

Il faut que je trouve

Il m'arrive d'être gaie, mais pas aujourd'hui. Je suis seule depuis trop longtemps (dix jours). Ils reviennent demain.
J'ai lu le blog de Tita, et décidé : moi aussi. Pour savoir. Pour savoir je ne sais quoi mais savoir. Pourquoi.
Il faut que je trouve, tout d'abord, la question à formuler.
Qui suis-je?
Pourquoi m'en suis-je tirée, moi, et pas eux?
Ma mère était-elle un monstre? Une folle? Juste une petite névrosée?
M'en suis-je tirée?
Pourquoi ma soeur ne s'en est-elle pas tirée?
Pourquoi suis-je toujours seule?
Suis-je toujours seule?
Pourquoi ai-je toujours l'impression d'être seule?
Pourquoi ai-je pleuré en lisant ces lignes chez
Tita :

Je pensais écrire quelque chose de neuf, mais je reviens toujours à l’enfance, au soleil permanent des vacances, au vent dans les cheveux, aux traces de sel, à la marque du maillot. Il y avait toujours de l’espoir, nous étions immortels, l’important était pour plus tard : on serait, on ferait, on aimerait ainsi, non plutôt comme cela. Les chagrins étaient immenses mais on ne nous en croyait pas encore capables, nous n’en n’avions pas encore mesuré la profondeur, nous n’en avions pas encore tâté de ce gouffre. Puis il fallut donner de plus en plus de preuves de notre maturité et de notre valeur, de nos aptitudes, de nos facultés, de nos performances et de nos compétences. Connais-tu ta leçon ? Es-tu sûre de la savoir ? Je disais oui, je savais que oui mais le soupçon d’ignorance, de lacunes, de paresses, anéantissait mes certitudes, je vacillais dans le je ne sais plus si je la sais vraiment. Je me nourris surtout du sensible, je ne sais pas bien raisonner, ni démontrer, ni prouver quoi que ce soit en dehors de ma propre expérience. Je ne suis que ma propre nostalgie. Plus j’épluche cet oignon, moins je pleure, le plus piquant est passé, dans la chute des premières tuniques.


Dès qu'il s'agit du passé, des souvenirs, du temps qui passe...
Je veux savoir.

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