12 décembre 2006

Divaguer

Les jours passent, et les heures, et les rues défilent.
La vie est un voyage solitaire et triste.
Tous les rêves, tous les peut-être, tous les plus tard.
Tous les si, tous les on aurait pu, tu les on fera.
Le temps les balaie.
Des rues vides, calmes, sans voitures, de cette ville ancienne.
Marcher longtemps, en regardant à travers les fenêtres.
Les maisons des autres, les noël des autres, les familles des autres.
Moi aussi un jour.
Moi aussi les grands parents, moi aussi les sapins, moi aussi les amis et les fous rires.
Mais... : non.
Bise glacée, nuit blanche et glaciale.
Dans la chambre vide, les autres toujours les autres : dehors.
Ils rient toujours dehors.
Ils s'amusent toujours.
Ils sortent ensemble. Ils se parlent.
La chambre reste vide.
Je somnole dans le lit devenu froid.
Pourquoi sortir? Que dire? Comment jouer ce jeu dérisoire?
Impossible.
Les voix, dehors.
Ils rient, ils s'amusent, ils se parlent.
Je ne sors jamais. Je ne suis jamais sortie.

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