24 septembre 2006

Où va le passé?

Qu'est-ce que le passé? des objets qui s'abîment, et des souvenirs, donc une activité cérébrale, une certaine façon pour les neurones de se connecter ensemble.
Est-il possible que ces connections nous fassent un tel effet?
Mon approche est naturellement très approximative.

Quels éléments de ces souvenirs, de ces impressions reliées ensemble déclenchent une telle rancune quand je pense à ma mère?

Je ne veux pas lui en vouloir. Je veux savoir que nul n'est parfait. Je veux me souvenir qu'elle a été une jeune fille et une jeune femme étouffée dans une éducation rigide et qui ne se voyait pas beaucoup d'avenir. Je veux me souvenir que les médecins lui disaient qu'avoir des enfants serait une folie. Elle ne les a pas écouté. Cela a été sa façon d'être libre et de vivre sa vie. Je veux garder en tête que ses enfants ont été toute sa vie. Que j'étais donc la moitié de sa vie.

Mais malheureusement, je ne voulais pas être la moitié de la vie de quelqu'un, mais je tendais à être ma vie. Pouvais-je avoir ma vie, dans ce contexte?

Précisons qu'elle aurait pu remplir sa vie avec plus d'éléments. Elle aurait pu être amoureuse de mon père, ou d'autres hommes. Elle aurait pu avoir des passions qui l'auraient occupée. Elle aurait pu aimer la musique, ou la peinture, ou la lecture. Pas de bol, elle n'aimait rien sauf ses filles.

J'aspire au pardon. Je suis en colère mais je veux réfléchir sur tout et ensuite pardonner. La colère et la rancoeur, je les connais bien, on se racornit l'esprit. Si je peux arriver à une vraie libération, pas une compréhension amère et un pardon grommelé, non, quelque chose de large et d'humain - c'est ça qui me fera du bien.
Si je vais dans cette direction, je dois aussi pardonner à ma soeur. Là, c'est pas gagné. Déjà, trouver précisément pourquoi je lui en veux.
Le problème avec ma soeur, c'est qu'il n'y a jamais rien eu de positif dans notre relation, et que je n'incrimine pas sa vie, comme pour ma mère, non, je pense que c'est une personne "négative", remplie de non-amour, de non-compréhension, de non-écoute. Ma mère m'a élevé, c'était une emmerdeuse, mais elle m'a fait mes repas, tous les jours, elle m'a soigné, elle m'a mise au lit, enfin, les trucs de mère. Mais ma soeur n'a rien fait. Même un thé. Elle n'a rien fait de matériel, rien fait d'abstrait.
Je vais trouver une image à mettre dans le prochain message. J'ai envie d'image.

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