par hasard, je tombe sur un site qui évoque le problème du sommeil des enfants.
Je ne sais que penser de tout ce qu'ils disent, car je ne vois pas là de quoi écrire sur des évidences mais je me pose la question suivante : tout ce qui entoure la venue au monde d'un enfant, en France, est hyper normé, d'une façon hallucinante. Il faut ceci et cela, il ne faut pas ceci et cela.
Je me souviens m'être posé beaucoup de questions, et ma belle-mère était très pénible. Ma mère aussi, d'ailleurs, mais pas pour les mêmes choses.
Relativement à l'alimentation, il existe des pseudo règles, mais ce qui est amusant, c'est que j'ai eu des prospectus du même style en espagne (pas le petit livret de la sécu, non, un papier photocopié par un pédiatre) et que les bébés espagnols doivent être différemment fichus des bébés français parce que selon le papier de mon médecin espagnol, il fallait commencer la compote de pommes à quatre mois alors qu'en France c'est à deux je crois, à moins que ça n'ait changé. Pas de purée de carotte pour les bébé espagnols avant six ou sept mois alors qu'en France c'est quatre mois.
Parce que je m'étais pris la tête avec Titou, j'ai décidé d'être cool et de ne pas me faire ch.. avec Titounet. J'ai décidé qu'il boirait des biberons de lait aussi longtemps que ça m'arrangerait. Quand j'aurais le temps de lui mixer un truc, je le ferais mais sinon biberon. Je l'ai gavé de biberons jusqu'à l'âge de huit mois. En a-t-il eu marre? A huit mois il repoussait la tétine avec sa langue, genre fallait pas le prendre pour un bébé. Je suis passé comme une fleur du biberon à la cuillère en une semaine. Parce qu'il l'avait décidé, c'est comme ça que je l'ai percu. En fait, ce que je ne voulais pas, c'est passer du temps à lui donner à manger à la petite cuillère pendant qu'il faisait pff et que je me prenais tout dans la figure. Quand il en a eu marre du biberon, il n'a presque plus fait pff en mangeant et il n'y avait aucun problème.
Durant le premier mois il pleurait la nuit et je l'ai mis dans son lit auprèsde moi pour pouvoir le toucher quand il pleurait. Et voilà. Il ne pleurait plus. Je dormais. Ne pas se prendre la tête.
Le soir, il dormait à peu près à des heures ouvrables, avec des périodes bizarres. Par exemple, pendant une semaine, vers les six mois, il s'est mis à s'endormir à six heures du soir pour se réveiller à neuf heures du matin. Eh bien pourquoi pas.
J'ai toujours essayé de me régler sur lui, pour faire les choses avec lui et pas contre. Cela a été plusfacile. Mon objectif était de nous simplifier la vie àtous les deux.
Mais beaucoup de jeunes mères, normées par l'entourage, essaient d'appliquer des règles extérieures - peu importe les quelles. des heures pur manger; des heures pour ceci. Quand c'est le deuxième, de toute façon, il est pris dans des règles parce qu'il y a un moment où on va chercher l'ainé à l'école, ou des trucs comme ça, mais faut-il s'encombrerde plus de règles?
Une de mes amies, quand elle a eu son fils, faisait un truc ahurissant (mais, naturellement, avec la meilleure bolonté du monde). Dieu sait d'où lui venait la certitude forte qu'un bébé a besoin de cadres fixes et immuables; ou peut-être en a-t-ilbesoin, mais chez elle, cela avait pour effet de lui régler sa vie heure par heure, en particulier le sommeil. Il devait dormir à huit heures, pas huit heures cinq ou quinze, non huit heures. Je l'appelais d'Espagne et un peu avant huit heures elle me disait, non, pas maintenant, je dois le coucher à huit heures, je te rappelle après. Moi : mais on n'en a pas pour longtemps (retevision faisait une promo du genre 15 minutes de téléphone par jour pour 10000 pesetas par mois, ou un truc comme ça), on en a pour 15 minutes, ah non, c'était huit heures pile.
Il n'est guère charitable de ma part de préciser que son fils va chez un psy depuis six ans et qu'il est énurésique, mais quand elle m'a appris l'énurésie de son fils et ensuite sa décision d'aller chez un psy je n'ai pas été surprise. Non que le lien soit évident entre coucher à huit heures et les pipi au lit, mais il y avait quelque chose d'étrange dans cette obsession qu'elle avait de le coucher à huit heures, quelque chose qui la dépassait, comme une phobie. Je ne lui jette pas du tout la pierre parce que chacun a son passé et le sien est lourd, c'est comme ça, c'est la vie, c'est pas de chance et il faut faire avec. Mais je pense que ce souci de suivre une règle vient de notre société. Si on fait ça et ça, tout va bien aller, comme si par des comportements sages on pouvait éradiquer tout le mal du monde.
03 juin 2007
Dormir avec un bébé
Publié par antagonisme à dimanche, juin 03, 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Quand mes deux premiers enfants sont nés j'avais 23 et 25 ans, complètement ignorante et peu sure de moi, j'ai beaucoup trop écouté les conseils des autres, de ma mère entre autres. je me suis compliquée le vie, et j'ai compliqué la leur souvent inutilement.
quand ma fille , dix ans après, je n'ai tenu compte d'aucun précepte, j'ai été, et je suis encore, toujours disponible pour elle;
Des 3 elle est la plus épanouie.
Merci de ton passage sur mon blog.
J'ai eleve mes 4 enfants dans un monde structure mais j'ai essaye de les ecouter aussi, ecouter leur rythme par exemple qui est tres different d'un enfant a l'autre.
Enregistrer un commentaire