06 mars 2007

Désespoir/ pas de désespoir

Pas de désespoir. Je positive à mort. Ma vie est agréable et aucune douleur inutile ne me submerge.
Certes.
Cela signifie seulement que j'ai tout éloigné de moi, mais si j'ouvre un petit peu les yeux?
Mon bonheur me demande d'oublier un enfant, en Indonésie, vivant dans la rue, dont les parents sont morts et dont la soeur, unique soutien, est atteinte par une MST dont elle mourra dans deux à trois ans.
Inutile de penser aux enfants malades de l'hôpital d'ici, dont les parents ne peuvent les visiter et qui restent des semaines, sans médicaments, à souffrir, avant de mourir.
En France, tous ceux dont l'image d'eux est si dégradée qu'ils ne peuvent plus lutter dans le monde cruel qui les entoure. Ils sombrent insensiblement et ceux qui les voient détournent le regard parce qu'ils n'ont pas le temps. Ils se regardent eux-même sombrer et leur image d'eux-même ne fait qu'empirer. Pour ne pas trop se détester ils modifient leur image du monde et s'en isolent encore plus.
Ma soeur prisonnière de sa folie et de sa douleur et qui souffre, ou souffrira et pour laquelle je ne peux rien - qui peut faire quelque chose pour elle?
Paradoxalement, c'est la cruauté de ce monde qui me ramène à Dieu, toujours, qui ne me rappelle pas tout ce qu'il m'a donné parce que je le sais bien. Comment payer l'addition? Parce qu'il faut la payer, je ne suis pas folle, je ne suis pas SDF, je ne suis pas au chômage, mes deux enfants pètent le feu, mon apprt est joli, j'ai la capacité (le plus souvent - pas toujours) d'apprécier ma vie, ce qui est une vraie grâce.
La note augmente et je préfère ça, plutôt qu'il me reprenne tout. Quel hasard m'a crédité de tout cela? Quel est le dessein de Dieu?

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